J'ai pas forcement envie d'être dur avec ce film et pourtant je crois qu'il faut tarir d'éloge à son sujet.
Au sujet de son développement si étiré, avec beaucoup de redondance.
On ne saurait taire les prestation d'acteurs fournies, mais qu'en est il de tout le reste?


Alors voilà Ali, rustre au grand coeur, brute semi épaisse 30% de matière grasse croise la vie de Stéphanie, cette femme habituée aux regards mais pas à ceux qui viendront suite à son accident de travail.
Alors voilà tu sais que l'un comme l'autre vont s'apporter quelque chose, le côté brut de décoffrage d'Ali redonnera très vite confiance à la demoiselle (en une fois il lui propose la baignade et pouf, c'est parti!), alors qu'elle lui donnera envie de s'ancrer quelque part, de faire autre chose que d'être une bête, affamé de violence et de tirer son coup.
Du sexe oui mais seulement entre ma droite et ma gauche t'sais.


Audiard profite autant que faire se peu du physique pas du tout disgracieux de Marion Cotillard et exploite le corps magnifique de Matthias Schoenaerts comme Micheal R. Roskam avant lui.
Voilà notre héros belge encore cantonné à camper cette homme bestial, la rage au ventre, le cerveau dans un bocal à côté de lui.
Père à grande difficulté, il se laisse guider par les bénéfices à court termes, sans penser aux conséquences possibles...
Bref je tenais à te dire que Matthias est grand, pourvu qu'il ne tombe pas dans des rôles trop facile, mais dans le même temps, s'il continue sur sa lancé on viendra dire qu'il n'arrive plus à sortir de ce genre de rôle, qu'il devrait s'ouvrir un peu...
Ah ah ah. Au moins souhaitons lui de beaux rôles.
Bouli Lanners, franchement, rien que son nom est terrible. Il est là encore caché derrière les autres, pourtant il fait son job et bien en plus. Faudrait peut être qu'il refuse les rôles chez Boon et on serait heureux.


Audiard nous sort des plans inutiles, et je me suis pas amusés à les répertorier tous car le film en accumule un paquet... (filmer la mer avec en premier plan flou un scooter qui roule, yeah!!) tout comme il peine à finir sur quelque chose de fort à mon avis. À plusieurs reprises j'aurai aimé que le film s'arrête... Dès le premier bain de Stéphanie assumant sa mutilation, lorsqu'Ali la sort sur son dos, tout est là, toute leur relation en un seul plan. Alors oui c'eu été un peu court mais le film aurait gagné en force ce qu'il perd en démonstration.
Alors on laisse filer, et arrive le deuxième combat où Ali, acculé, complètement à l'agonie trouve ses dernières ressources quand il voit Stéphanie sortir et croiser son regard.
Voilà il se reconstruira en s'appuyant sur elle. Tout est dit. Mais non le film continue, souhaite développer encore des choses. Dommage.

Kenshin
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le 31 mai 2012

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Kenshin

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