Un film avec Gamblin on y va quasiment les yeux fermés, mais ce serait dommage car on n'y verrait rien ! Donc on s'y rend. Les premières images nous montrent la plage de Nice et des nuées d'hommes et de femmes en combinaisons frappant dans leur mains avant le coup de départ. Et puis nous revoilà un an en arrière.
Gamblin travaille dans la maintenance de téléphériques et observe le paysage montagneux qui s'offre à lui. Après cela, un hélicoptère le dépose au pied de sa maison, perdue en pleine montagne.
Ses enfants l'attendent au balcon mais il s'arrête au café du coin. Viré de son travail, Gamblin se renferme encore plus sur lui-même et ne sait pas comment rebondir. Il a un fils, Julien, handicapé moteur, de dix-sept ans et une fille. Avec Julien, les relations sont compliquées. Le père ne lui adresse pas la parole et son ancien job était un moyen de s'éloigner souvent du domicile familial et ne pas affronter la réalité de ce gamin qui ne sait pas marcher. Le rôle de la mère est incarné par une Alexandra Lamy pleine de sobriété et de justesse, propriétaire d'un salon de coiffure, qui assiste son garçon depuis le début, et lutte contre la froideur des relations avec le père.
Julien va dans un centre pour enfants handicapés, a des amis, des rêves. Un jour avec son meilleur ami, ils découvrent dans le garage de la maison, des trophées et des coupures de presse relatant les rencontres sportives auxquelles a participé son père. Celui-ci avait même participé à un iron man. Alors, Julien se prend à rêver. A rêver d'y participer aux cotés de son père.

Tour à tour on passe de la méfiance, à l'espoir, l'admiration, la joie, les larmes, le bonheur. Pour Julien, c'est expérimenter des sensations inconnues en le faisant comme tout individu valide, épaulé par ses amis du centre éducatif. Pour Gamblin c'est bien plus que ça : ne pas renoncer, aller jusqu'au bout, en tissant enfin la relation père-fils qu'il n'avait jamais eue auparavant.

Une belle leçon de courage, d'amour, sur la famille, en toute modestie et simplicité.
Adagiooo
8
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le 27 mars 2014

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Adagiooo

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