Parmi les plus difficiles des adaptations de jeu vidéo - et c'est déjà particulièrement difficile, surtout quand on ne joue pas au jeu adapté ! -, il y a le jeu de baston. Parce qu'en plus d'avoir souvent des personnages au chara design certes soigné mais au background des plus improbables et orientés sur le désir univoque de casser des gueules pour prouver qu'ils sont les plus forts, il y a une absence plus ou moins affirmée de scénario. Cela dit, convenons tous ensemble que ce n'est pas là l'intérêt d'un jeu de baston, qu'un Soul Calibur s'apprécie pour sa technicité plus que la mise en scène des entrailles de son intrigue. Du coup, adapter un jeu vidéo sans scénario, c'est quand même s'exposer à un film dont la vacuité risque d'être assommante.

C'est là que, justement, Dead or Alive déploie son génie incroyable, sa maîtrise totale et du support, et du public-cible de son discours et montre que l'équipe derrière ce long-métrage a parfaitement compris les enjeux du jeu de baston : les meufs. Non, pas les femmes, attention, les meufs. Et si vous ne faites pas encore la distinction, je vous invite sincèrement à voir Dead or Alive pour la saisir pleinement.
Plus qu'un scénario, qui n'aurait pas sa place ici, ou des interactions entre les personnages, qui seraient sans doute trop complexe à mettre en oeuvre, DOA prouve donc qu'un film peut, sans complexe, basé entièrement sa démarche créative autour de l'exposition implacable et consciencieuse de poitrines, de hanches et de fessiers - certes agréables - mais organisés comme l'on organise son zoo, avec la volonté d'en montrer beaucoup, sans arrêt et sans réellement de honte à ça. Et les belles actrices s'y prêtent avec enthousiasme, Holly Valance en tête (quoique dans son cas, des guillemets seraient sans doute à apporter au terme "actrice"). Même Sarah Carter, que j'apprécie pourtant, semble oublier toute dignité pour une scène de baston aussi improbable que petite-culottienne.
A noter quand même, l'apparition d'Eric Roberts en méchant. Eric Roberts. Méchant. Rien que ces termes-là devraient vous faire comprendre qu'on est face à un nanard !

Sur ce, je vais regarder Tekken, il paraît qu'il est bien adapté...
0eil
2
Écrit par

Créée

le 21 janv. 2011

Critique lue 736 fois

8 j'aime

0eil

Écrit par

Critique lue 736 fois

8

D'autres avis sur Dead or Alive (DOA)

Dead or Alive (DOA)
Fafé
6

The perfect movie

Je crois que cette critique va être des plus courtes. A quoi peut on s'attendre d'un film basé sur la license Dead or Alive ? Des seins, de la baston, des fesses, du voleyball et des scènes...

le 7 juin 2012

12 j'aime

1

Dead or Alive (DOA)
Memento_Mori
9

Nostalgia is alive !

Nous sommes en 1996, à cette époque pas de connexion Internet, le minitel règne en encore maître sur l'information. J'ai 6 ans et le seul vrai moyen pour un enfant de mon âge de se procurer un film...

le 26 janv. 2015

9 j'aime

2

Dead or Alive (DOA)
youli
2

(No) Boobsport

"Dead or Alive" est une co-production américano-germano-britannique dirigée par un réalisateur hongkongais. On imagine que la communication ne devait pas toujours être très aisée entre tout ce...

le 1 avr. 2012

8 j'aime

1

Du même critique

Rusty James
0eil
9

Critique de Rusty James par 0eil

Après une longue discussion ayant pour thèmes les Parrains que je venais de découvrir et mon admiration pour le Mickey Rourke des années 80, magnifique dans Angel Heart, on me conseilla Rusty James,...

Par

le 3 févr. 2011

44 j'aime

1

Jurassic Park III
0eil
3

Script : ANIMAL EN ANIMATRONIQUE : "Allan ! Allan !"

Dans mon souvenir de ce film, il n'était, attention, "pas si mauvais". Cela qualifie les films qui ne sont pas bons, mais que je n'arrive pas à qualifier de mauvais tant ils jouent de la corde...

Par

le 23 déc. 2010

39 j'aime

7