Kenny Lee (Randy Quaid) est un joueur professionnel de golf qui végète sur le circuit américain, jusqu'au jour où il rencontre "Bad Hair" Wimberly (Jack Warden), un vieux plein aux as qui le prend sous son aile. Grâce à la confiance instillée en lui par son mentor, Kenny commence alors à obtenir quelques résultats probants. Mais, lors d'un tournoi dont il occupe pourtant la tête, il craque sur la fin et retombe dans ses travers. Sa femme Beverly (Kathryn Harrold), pas fan de golf et lassée de le suivre aux quatre coins du pays dans des motels minables, le quitte. Kenny touche alors le fond.
Petit à petit, aidé par la réconfortante tendresse de la pulpeuse Janie (Corinne Bohrer) et les précieux conseils de son caddie Spec (Larry Riley), Kenny remonte doucement la pente. Tournoi après tournoi, le loser se transforme en outsider, puis en champion lors de l'U.S. Open, qu'il remporte aux dépens de son "ami", le mesquin Donny Smithern (Brett Cullen). Trahi par Janie, il en profite aussi pour reconquérir Beverly après que celle-ci a été opérée avec succès d'une tumeur. Tout est bien qui finit bien !
Rien de très exceptionnel dans ce scénario, brodé sur la trame archi-classique du film de sport (ascension, chute, ascension) par Dan Jenkins, pape du journalisme sportif américain. Malgré le fait que cette production HBO (avant que le network se mette à faire des séries) manque de moyens et d'originalité, les scènes de golf sont bien filmées et parviennent à générer un peu d'intérêt. Pour le reste, le message est clair : quand le héros sort du schéma traditionnel des valeurs américaines (famille, amitié, travail), il sombre ; quand il revient dans le droit chemin, il gagne. Un téléfilm prévisible mais correct.
On aime : La scène de sexe totalement superflue et gratuite au milieu du film ; le golf filmé pour une fois de manière réaliste ; les tenues vestimentaires et les coupes de cheveux très Eighties.
On aime moins : La musique tout en synthétiseurs de Tangerine Dream, qui casse un peu les oreilles.