Dead Space: Aftermath par Akshell
Aftermath est le second animé dans l'univers du jeu Dead Space, le premier Downfall relatait la chute de l'Ishimura précédant directement le début du jeu. Hélas sans rien apporter à l'univers, doublement hélas avec une réalisation plus que médiocre.
Ce deuxième animé censé faire la jointure entre les deux jeux ne relève guère le niveau. Le scénario est toujours aussi anémique, et les quelques artifices déployés pour y pallier échouent lamentablement.
L'histoire est relaté sous forme de flashbacks par les quatre survivants du navire O'Bannon, chacun avec son propre style graphique, le tout mal rapiécé par des séquences en CGI apportant le point de vue de l'équipe de secours qui mène les interrogatoires.
Si les différents styles graphiques tranchent sérieusement, c'est surtout dans la cohérence graphique. La taille, l'age, les proportions, les attitudes, voire même la race des personnages changent d'une séquence à l'autre. Si chacune devait apporter son propre point de vue, celui-ci reste complètement extérieur, désincarné, à aucun moment les visions des personnages ne sont vécues comme crédibles. Ainsi la séquence suivante, vu par un autre personnage, censé en faire le recouvrement et y apporter l'angle plus vraisemblable et expliquer les vraies événement tombe systématiquement à plat. Faute à une absence totale de mystère, malgré les incohérences à aucun moment le scénario n'est obscure.
L'angle globale, celui apporté par l'équipe de secours est au final le pire, réalisé en mauvaise CGI, textures et modèlisation pauvres, semblable aux restes d'une animation en cell-shading avortés, sombre rapidement dans le complotisme grotesque à la X-Files (spoilers : on a même droit à Scully se faisant lobotomisé par un robot).
Le résultat est catastrophique, si on fait l'impasse sur les incohérences trop nombreuses du scénario, l'absence d'intrigue, la pauvreté de l'histoire, l'animation et la réalisation médiocre, il ne reste même pas d'action pour se divertir.