Une perle de plus dans ma collection de films loufoques de la décennie. Après Zombie Ass Toilet of the Dead, je m'attaque à un autre monument japonais que l'on nomme ici Dead Sushi. Le réalisateur connu pour ses métrages de plus en plus what the fuck, nous propose un autre délire encore plus pousser dans la série Z avec un film horrifique et surtout retardé.
L'aspect narratif nous présente un monde où la nourriture prend vie et s'attaque à la moindre chose hostile en vue. Quoi de mieux que les sushis ou autre poissent dont raffolent les Japonais pour en faire les frais. La narration suit un parcours plus ou moins classique en présentant chaque personnage tout en imposant l'atmosphère d'un champ de bataille terrible qui approche. Le moment arriva et c'est vraiment mauvais. La mise en scène est terriblement affreuse et insupportable dès les premières minutes d'actions. Le récit devient rapidement incompréhensible et en un claquement de doigts, l'ensemble des séquences parcourt un cheminement qui atteint brièvement le paroxysme de la débilité. La tentative de rendre certaines séquences érotique et tout bonnement catastrophique et proche d'un malaise imminent. La nourriture prend possession des humains et capable de ne faire qu'un avec eux. J'ai l'impression de revivre un plat réchauffé déjà vu auparavant. En ce qui concerne l'aspect esthétique, c'est vraiment du grand art... Fin de l'art façon Iguchi. Les poissons ressemblent à un lot de jouets acheter sur Aliexpress, les décors sont tristement pauvres et manque cruellement de couleurs par moment. L'animation est plutôt drôle , bien qu'elle soit pauvre, elle arrive quand même à faire son petit effet. Les acteurs sont à l'instar du long métrage, c'est-à-dire une belle bande de bras cassez incapable de se défendre correctement. Hormis bien sûr l'héroïne, une adepte des arts martiaux. La BO signée Yasuhiko Fukuda est vraiment appréciable dans son ensemble et rythme parfaitement les séquences de temps mort comme celle en pleines actions.
En conclusion, Noboru Iguchi nous immerge une fois de plus dans ses délires dégénérés, mais avec toujours une touche d'humour propre à lui-même. Le projet du film est en lui-même une parodie de la vie d'un bourgeois japonais qui s'écroule sous la nourriture. Il rejoint parfaitement la liste des films à voir au moins une fois dans sa vie de cinéphile. Bien sûr, la version française est à fuir le plus possible, sauf si les phrases bateaux et beaufs ne vous dérangent pas.