Après un NieR Automata inoubliable, Square Enix en compagnie de la société Cavia nous propose un’’Remaster/Remake’’ de la version japonaise du premier NieR sorti seulement dans le pays du soleil levant. Une version inconnue en occident étant donné que nous européens avons obtenu une version légèrement modifier qui se nomme NieR Gestalt sur les consoles PlayStation et Xbox en avril 2010. Mais alors, que vaut cet épisode inédit dans nos contrées si éloignées du japon ?
En termes de narration c’est un grand oui. On suit la trame scénaristique avec un rythme soutenu et plutôt équilibré. Les quêtes annexes sont nombreuses et trop souvent peu utiles pour le scénario et nous obligent beaucoup trop souvent à faire de nombreux aller-retour entre les différentes zones de la carte. Mais malgré cela, c’est un plaisir de visiter chaque petit recoin des environnements et chaque nouvelle quête nous fait découvrir la map monde sous diverses facettes même si l'ensemble peut avoir l'air d'être pauvre visuellement par moment . Sans oublier les nombreuses fins qui offriront à chaque nouvelle épopée, de nouvelles informations sur l'histoire et certains liens avec l'opus suivant.
Les mécaniques de gameplay sont bien plus vivantes que sur la version ancienne et utilisent certains codes du précédent opus. Il utilise des mécaniques de différents genres comme la 2D, le cassage du 4e mur et bien d’autres. Ça reste un atout fort à exploiter de toutes sortes de mécaniques et de proposer des genres et des sous-genres que certains on sûrement jamais explorer ou que peu effleurer.
Les protagonistes et personnes secondaires sont pour une grande partie fascisante à découvrir, surtout certaines personnalités qui joueront avec nos émotions. Le personnage de Near prêt à tout pour sauver sa petite sœur et cette relation fraternelle est touchant, sans être non plus l'émotion la plus forte. Emile et Kainé sont pour moi les individus représentant l'émotion même du récit et cette amitié surpassent les frontières des mondes.
Sur le plan esthétique, on n’a vu mieux pour un jeu de huitième génération. Il est loin d’être affreux et même par moment agréable pour la rétine, mais on ressent quand même que c’est un jeu qui date de la génération passée et que cela peut rebuter un certain nombre de joueurs exigeants.
La partie musicale signée Keiichi Okabe nous propulse dans une des plus belles BO du jeu vidéo. NieR Automata nous avait déjà attendris par de nombreuses mélodies accompagnées de la vocaliste Emi Evans qui dans cet épisode est de retour avec une bande sonore mise au goût du jour. On y retrouve certains morceaux musicaux déjà présents dans l’épisode de 2017 avec comme exemple ‘’Song of the Ancients’’, une des plus belles pistes sonores de ces dernières années.
En conclusion, l’année 2021 commence fort avec sûrement un des opus clés de cette année que ça soit en termes de narration ou musicalement. Yoko Taro propose encore une fois, une nouvelle façon d'appréhender l’univers du jeu vidéo en proposant sa patte artistique que seul lui possède sur le plan vidéoludique. Malgré les défauts qui peuvent rebuter plus d’un joueur, il n’en reste pas moins un très bon jeu qui mérite qu’on s’attarde dessus. Si vous avez apprécié NieR Automata, je ne peux que vous conseiller cette petite pépite qui va sûrement faire parler de lui pour encore de nombreuses années.