Budget riquiqui ? Philippines ? Mais est-ce que ça ne sentirait pas à plein nez un bon vieux Godfrey Ho des familles ? Bingo ! Et comme tout film d'action qui se respecte de ce bon vieux Godfrey, ce n'est jamais le scénario, complètement accessoire, qu'on va retenir mais plutôt la castagne. Même si c'est souvent quitte ou double avec le monsieur, plus souvent quitte par ailleurs, Deadly Target n'est pas avare en la matière et va étrangement s'en tirer correctement alors que le début laissait présager un naufrage complet.

En gros, le schéma de Deadly Target est simple : une scéne qui ne sert à rien, une scène d'action, et ça va se répéter ainsi jusqu'au final. du grand classique pour ce genre de production mais avec la particularité que ces scènes qui ne servent à rien sont vraiment affreuses, un peu comme les tenues vestimentaires que va fièrement arborer Yukari Oshima tout le long du film. Les dialogues sont d'une banalité affligeante et voir Yukari et Sharon Yeung se balader ou le mono expressif Edu Manzano lire son pager n'a rien de vraiment intéressant.
On a vraiment l'impression de scènes bouche-trou qui essaient même parfois de nous faire sourire (en vain...) alors que l'ensemble demeure d'une banalité sans nom, couplé à un scénario qui fait parfois preuve d'une bêtise sans nom.

Heureusement que les nombreuses scènes d'action sont là pour nous tenir éveillés même si, Godfrey Ho oblige, c'est mis en boîte bizarrement, avec un montage bien trop speed et cut n'importe comment pour vraiment apprécier ce qu'il se passe à l'écran. Et c'est très dommage car on a vraiment l'impression qu'un travail de chorégraphie a pour une fois été fourni (Philip Ko Fei aux commandes) et on a même droit par moments à des cascades bien méchantes avec pétage de mobilier à l'appui. rien de transcendant non plus mais le casting martial plutôt très bon se fait bien plaisir jusqu'à cette longue scène finale qui remonte vraiment le niveau général.
Comme quand on aime ça, 20 minutes d'action non stop, mélangeant gunfights cheapos mais nerveux et combats à mains nues dans un bon vieil entrepôt où les balles vont fuser et les morts pleuvoir, ça ne se refuse pas. C'est très con, bien bancal comme il faut, avec des effets bien foireux (le lancer de motos), mais l'ensemble est tellement généreux que ça ne peut que donner le sourire aux lèvres aux amateurs de ce genre de production. Et puis voir un petit fight opposant Yukari Oshima à Philip Ko, ça ne se refuse pas non ?

Ce Deadly Target finit donc en nous laissant une impression plutôt positive, cette impression de ne pas avoir perdu son temps devant un énième navet made in Godfrey Ho, d'avoir passé 1h30 qui ne resteront certes pas dans les annales, mais durant lesquelles le divertissement a primé sur l'ennui. Une série B qui se laisse regarder.
cherycok
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le 29 avr. 2012

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