Depuis presque 10 ans maintenant, on a compris que le studio Marvel ose tout, c'est même à ça qu'on le reconnait. Et c'est poussé par un Ryan Reynolds revanchard, dont la passion pour l'homme en rouge vire au suspect, que la maison des idées confie le cadeau empoisonné à un certain Tim Miller, qui s'est distingué auparavant par... et bah rien en fait. Chargé d'adapter l'inadaptable, l'ex chef opérateur se sent pousser des ailes en adamentium depuis les succès de Thor : The Dark World et des Gardiens de la Galaxie.



La Pool aux Oeufs d'or



Le défi est de taille : tenter de porter sur grand écran les aventures rocambolesques et rienàfoutistes de Wade Wilson, cas à part dans l'écurie de M.Lee qui voit déjà gonfler son portefeuille aux rythme effréné des plans de caméra sur le fion moulé de l'immortel.


Mézalor keskessadone?
Et bien on se bidonne quand même pas mal. Outre le fait que le scénario tient sur une demi feuille de papier hygiénique, on rit de bon cœur face à certains coups de génie ultra potaches qui font honneur au matos original. Du cul, de la drogue, du sang, du cul, des coup dans les noix, des têtes qui volent, du cul, de la masturbation en masse, et un colossus génialement ringard.


Gage de jackpot pour le studio : Le fameux 4e mur est explosé. Le concept mis en avant par la promo extrêmement virale est ici bien présent, tout en s'offrant le luxe de ne PAS ÊTRE EXPLIQUE. Un témoignage de goût et de qualité. +1.


Ce trou dans la dimension est cependant très vite recouvert de posters de Ryan Reynolds faisant des vannes sur Ryan Reynolds et son lourd passé navet-esque, rendant la soupe plus indigeste que le délire méta de Last Action Hero. La gêne occasionnée trouve sa source dans la genèse même du film, porté et produit presque intégralement par l'acteur principal, qui passe sont temps à s'excuser à l'écran de la dernière funeste apparition de Deadpool au cinéma. C'est marrant 5 minutes.



Classique



Ce qui est dommage pour un film qui ne veut absolument pas passer pour un objet super-héroïque, c'est qu'il passe son temps à retomber dans les travers du genre : une exposition loooongue et inutile, sertie de banalités bien maquillées, mais tout de même décelable par le spectateur un tant soit peu attentif. On rigole mais bon, on voit le fond du bol. Assez vite en réalité. Car Deadpool n'est pas le film ultra inclassable violent et subversif qu'on nous a vendu. Marvel n'a pas réussi à complètement lâcher prise pour se laisser aller à la folie et écouter sa petite voix qui lui dit de faire sauter la barraque par les fondations. Ben oui, faut bien rester dans les clous si on veut l'intégrer dans la famille...

AlainStarman
7
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le 10 févr. 2016

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Le  Fléau

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