Comme cela risque de m’arriver de temps à autre, je vous retrouve aujourd’hui pour chroniquer un film sorti il y a quelques mois, et disponible le 17 juin prochain en DVD/Blu-ray. J’ai nommé Deadpool. Pour justifier mon « retard » à son sujet, j’ai deux aveux à vous faire. Le premier, c’est que je n’aimais vraiment pas Ryan Reynolds. Et le second, c’est que toute la promotion « premier anti-héros du cinéma » m’a profondément gonflée, surtout lorsque l’on sait qu’il y a eu Hancock bien avant lui (que l’on aime ou non ce film d’ailleurs). C’est donc pour ces simples raisons que lors de sa sortie en salles, j’ai tout bonnement décidé de boycotter notre ami Ryan. Parce que oui, je suis ainsi faite, j’ai un bon petit caractère de merde !


Seulement voilà, il y a quelques jours, on m’a offert l’opportunité de recevoir le Blu-ray en avant-première. Et vu que j’aime les cadeaux, je ne me voyais pas refuser, même si cela signifiait deux heures de Ryan Reynolds ! Non sans craindre le pire, l’homme et moi-même avons donc pris place pour ce que nous pensions être un long moment de supplice (souvenir douloureux de Green Lantern). Mais force est de reconnaître que sans être le film de l’année, ce n’était pas aussi catastrophique que prévu. Petit résumé de l’histoire avant d’aller plus loin.


On suit donc Wade Wilson, un ancien militaire plutôt badass qui, en plein bonheur conjugal, va apprendre être atteint d’un cancer en phase terminale. Désireux de ne pas entraîner l’amour de sa vie, Vanessa (Morena Baccarin), dans une spirale infernale débouchant sur sa mort, il s’enfuit et accepte de participer à une expérience censée le guérir. En contrepartie, cette dernière réveillera son gêne mutant (nous sommes ici dans le même univers Marvel que les X-Men), et lui conférera quelques pouvoirs comme celui de guérir seul ou de s’auto-régénérer. Hélas, cette proposition n’était pas « livrée » avec tous les tenants et aboutissants, puisqu’il va finalement être torturé pendant de longues semaines, et finir défiguré sur l’ensemble du corps et du visage. Réussissant à s’enfuir, il est désireux de retrouver son ancien lui pour revoir Vanessa, et part en chasse pour mettre la main sur Ajax, l’homme responsable de son état.


Commençons par le commencement ! Deadpool n’est pas un énième super-héros très gentil qui veut sauver le monde des méchants très méchants. Non seulement il est à des années-lumière de la bienséance, mais il ne souhaite finalement que servir son propre intérêt et se venger. C’est donc un pitch assez inhabituel, en tout cas chez Marvel. Il passe l’intégralité du film à débiter vannes sur vannes, parfois potaches, parfois franchement glauques, mais toujours avec un humour à faire grincer des dents. Très différentes des blagues que l’on a pu entendre notamment dans les Avengers ou les Gardiens de la Galaxie, ses réparties sont volontairement pensées pour être tantôt vulgaires, tantôt arrogantes. Vous l’aurez compris, le personnage n’est clairement pas un modèle de politesse ou de bonne tenue. Ceci dit, le film est rafraîchissant comparé à cette pléiade de héros (coucou Captain America) qui commencent à vraiment trop se prendre au sérieux (et à me saouler par la même occasion).


Malgré tout, Deadpool ne se résume pas qu’à deux heures d’humour, c’est aussi l’histoire d’un couple très mignon que l’on a envie de voir réunis. Parce que oui, Wilson se bat pour retrouver son ancien corps et son visage « humain », mais il le fait avant tout pour ne pas avoir à affronter Vanessa dans cet état. Car même s’il l’a quitté depuis de nombreux mois, il ne veut qu’une chose : la retrouver. Et il va essayer de le faire à plusieurs reprises malgré sa nouvelle apparence, sans jamais avoir le courage d’aller au bout de sa démarche. C’est donc l’amour qui guide sa mission, nous rappelant en même temps son humanité parfois effacée derrière son attitude complètement folle.


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MorriganeWalker
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le 3 juin 2016

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