CRITIQUE GARANTIE SANS SPOIL
En général, le deuxième opus est toujours moins réussi que le premier, apportant ainsi son lot de déception, voire la fin d’une franchise… Ici, c’est tout le contraire. Après un premier film que j’avais beaucoup apprécié, c’est ébahi comme un enfant que je suis sorti du cinéma après cette séance.
Pleinement satisfait, je me suis empressé de m’atteler à la rédaction d’une critique qui rendrait hommage à ce merveilleux Deadpool 2.
2, c’est 2 fois plus que 1. 2 fois plus drôle, 2 fois plus d’action, 2 FOIS PLUS DE TOUT.
Tout d’abord, impossible de parler de ne pas s’attarder sur l’humour. Vif, pétillant, et débordant de référence, c’est un régal pour les amateurs de cinéma et de l’univers super héroïque en général. Certaines se font discrètes et demanderont l’attention toute particulière du spectateur alors que d’autres vous seront imposés comme les boules au milieu de la figure.
Le comique se mêle à tout, avec l’insolence de ne jamais se révéler lourd. De nombreux procédés sont employés et tous à la perfection: le running-gag omniprésent mais jamais invasif, le comique de situation maitrisé à la perfection avec des vannes toutes plus qualitatives les unes que les autres, parodies efficaces et surtout…… Deadpool réussit à merveille à exploiter sa plus grande force: le « comic awarness » ou sa capacité à briser le quatrième mur. C’est souvent qu’il s’adresse à nous, une parole, un regard: tout y est pour faire voler en éclats le grand écran qui nous sépare de l’action. Et ceci toujours dans un équilibre oscillant entre discrétion et intervention ostentatoire.
La désinvolture de Wade Wilson permet d’insérer le gore dans le film avec une facilité déconcertante, propre au personnage de Deadpool. Le personnage continue d’étonner et de faire rire dans son écriture, exploitant à fond l’histoire et les pouvoirs du personnage.
Les personnages secondaires apportent leurs lots de satisfactions, pas délaissés mais plutôt éblouis, mis sous le projecteur par un Deadpool indécent. Et, il faut saluer la créativité des scénaristes dans le personnage de Domino qui par son super pouvoir permet d’ajouter une énorme touche d’humour et désamorcer des situations scénaristiques complexes. Un coup de chance qu’elle soit là !
L’action est maitrisé et les combats ne rendent pas épileptiques ce qui est sympa au vu de ce qu’on peut trouver dans les salles obscurs de nos jours. Le sang est omniprésent, on sait quand même qu’on est bien dans un film d’action, pas un vieux Disney où on saigne de l’eau (cc Pirates des Caraïbes).
De plus, le film casse les codes, les standards des films de super héros pour s’immiscer une place dans les films du genre.
Plus que tout, je pense que le film se démarque et parvient à se créer son propre genre: la comédie super héroïque.
Et à cela, il faut ajouter une mention toute particulière à cet excellent générique de début !
Je mets 8, mais à mon sens, c’est un bon 8,5 !