A journey to Cocoland
Après s'être fait la main sur quelques courts-métrages, Jean Luc Herbulot change de format pour offrir à son nouveau projet la durée nécessaire à ses ambitions. L'auteur retrouve Dan Bronchinson,...
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le 21 déc. 2015
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Après s'être fait la main sur quelques courts-métrages, Jean Luc Herbulot change de format pour offrir à son nouveau projet la durée nécessaire à ses ambitions. L'auteur retrouve Dan Bronchinson, avec qui il a déjà collaboré sur Munster Cake, et lui offre le premier rôle.
Diffusé dans divers festivals (BIFF, L'étrange Festival,...), l'œuvre s'est rapidement constitué une aura louant l'énergie brute qui se dégage de la pellicule. Après de nombreux mois à alimenter ce buzz via les divers retours positifs, Dealer sortira directement en VOD.
L'occasion de vérifier si le film est de ces objets filmiques dont la rage du réalisateur transpire dans chaque plan.
Dès les premiers instants, l'auteur nous place aux côtés de Dan, notre guide touristique dans Cocoland. Nous découvrons, au travers de ses réflexions, sa situation, sa mentalité et les raisons qui le motivent à faire son business.
On est rapidement happé par cet univers. Cette immersion est fortement facilitée par le magnétisme que dégagent Dan et sa façon de parler. En effet, notre protagoniste s'exprime dans un argo typiquement parisien rappelant l'époque cinématographique des années 60/70 (Les tontons Flingueurs, ...). Cet élément permet de crédibiliser l'environnement en lui associant un langage spécifique et de capter l'attention du spectateur via un phrasé qui fait mouche.
D'un rythme frénétique, le récit comble son manque d'originalité par un enchaînement d'événements ne laissant au public aucun répit. L'auteur relance constamment son intrigue via diverses péripéties au point que Dan s'apparente à un François Perrin plongé en plein thriller. L'œuvre fait aussi furieusement penser au premier Pusher de Nicolas Winding Refn dans son évolution narrative. La comparaison est loin d'être handicapante, car même si on retrouve des éléments similaires dans sa narration, la réalisation est totalement différente. Dealer est électrisant de par l'énergie qu'il s'en dégage alors que l'œuvre danoise est tétanisante de par la crudité du traitement.
Au final, même si le film n'apporte pas de surprises pour le sujet abordé, le traitement visuel et celui apporté aux personnages lui permettent de s'élever. Dealer est à classer aux côtés de Dobermann et Sheitan dans la catégorie "œuvre cathartique pour l'auteur". Un film à voir, à soutenir et un réalisateur à suivre !
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le 21 déc. 2015
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