Un steak avarié. Première bouchée, goût prononcé renforcé par les herbes et l'échalotte. Vous appréciez, vous en reprenez une bouchée et ainsi de suite, vous kiffez vraiment. Il y a une texture qui est bonne, la couleur vous plait, le plat est relevé, riche. Et à la dernière bouchée, c'est le mal de tête, la nausée. Et à la fin, vous gerbez.
Ce n'était pas que la fin, le steak dans son ensemble était avarié, mais vous ne vous en êtes rendu compte qu'à la fin.
Exactement comme ce film, qui ridiculise les conventions, un vent relativement frais, légèrement subversif puisqu'il s'agit quand même de faire l'apologie d'un dictateur antillais à mi-chemin entre Castro et Assad. Tire groupé sur des conventions établies pour faire l'éloge de la classe, du pouvoir de la volonté et de réactions qui sont parfois froides mais efficace.
Et au final, tout ça est balayé par une chute qui finalement, cherche à vous dire que la loi fait force, que la délation, c'est pas mal, et qu'une fois que tu t'es rangé, t'es vraiment "rebelle".
Tu veux gerber ? Arrête de te prendre des cuites à coup d'absinthe et de vinasse et va regarder "Dear Dictator". Putain de film de merde.