Alors que je suis plutôt fan des métrages habituellement survoltés du père Tai, voici un Death Cage bien décevant. Loin de sa hargne coutumière, la réalisation est assez plate et peine à proposer des affrontements intéressants. Y'a bien quelques échanges punchy, mais on est très loin des montages cut/cut de ouf cocaïné de Ninja the Final Duel. Et étant donné que le scénario est aux abonnés absents, le sentiment basal de vide est exacerbé par la répétitivité du maigre canevas constitué de l'affrontement entre 2 écoles d'arts martiaux à des fins de paris mafieux (et il parvient même à être incohérent !).
Bon, ne soyons pas cruel, tout n'est pas à jeter, loin de là. Il y a un maitre black bling-bling qui vaut le détour, la séquence d'entrainement dans le garage est bien marrante (à base de ponçage de carrosserie et de maniement de pare-choc), Joe Lewis en fait des caisses (il beugle toutes ses répliques en contractant son cou), et surtout, le film propose 2 personnages ultra-nanars, en la matière des deux nanas gardes du corps du méchant. Habillées comme dans un film du futur, posture monolithique, regard au loin, ces 2 gweilos se déchainent soudain lors d'un surprenant affrontement au rendu hallucinant du fait de leur look. Bref, c'est LE moment nanar du film (caps à venir).
En gros, dommage que le rythme ne suive pas car Death Cage avait pour lui quelques atouts intéressants.
A noter au casting pas mal d'acteurs connus dans le milieu du bis asiatique : Robin Shou, Angela Tsui, Wayne Archer, Tobby Russel, John Ladalski...