Enième bouse américaine pour pré-ados reprenant cette fois-ci le célèbre manga homonyme en lui retirant toute substance, tout fond, ne nous laissant du récit originel que la trame principale et le nom des personnages (clairement le plus important donc...).
"Quel monde pourri..."
Dans le manga, Light est un jeune lycéen qui a tout du bon élève et toutes les qualités pour être un bon gendre et un bon mari en devenir, bref tout lui réussi. Pourtant, Light ne vois pas les choses de cet œil là et a une vision des plus négatives du monde qui l'entoure, entaché par la délinquance.
Un jour, un carnet lui tombe entre les mains, un carnet qui lui permettra de rendre justice dans ce fameux "monde pourri".
Death note c'est l'histoire d'un surdoué s'ennuyant profondément dans sa petite vie tranquille.
Il est le plus doué de l'école et est promis à un bel avenir ? Peu importe.
Il est si beau et charismatique qu'il attire les plus grandes stars du pays ?
Peu importe. Rien de tout ça ne l'intéresse, il est au-dessus de tout et de tout le monde. Le Death note viendra bouleverser cette tranquillité et le but de sa vie, désormais basé sur la destruction, son trône installé dans le foyer familial.
Netflix
La bande-annonce assez hideuse de cette adaptation américaine n'a pas laissée les fans indifférents il y a de ça quelques mois. Les uns criant au scandale car ça se passe aux Etats-Unis et plus au Japon; car L est devenu noir et que Light a une coiffure de merde. Les autres répondaient "Wait and see" car après tout, le but d'une adaptation c'est d'adapter (difficile de contrer ça).
Le résultat n'a évidement rien de surprenant et est aussi raté que la coupe de cheveux du blondinet (sans déconner, cette coiffure...).
Rien n'a d'épaisseur, rien n'a d'ampleur. Il ne suffit pas de prendre un récit et de garder le nom des héros pour que ça marche.
Light passe de génie du mal à tête de Turc humiliée dans les chiottes de son lycée.
Un crétin peureux et faible à la capillarité déviante ('faut que j'arrête avec ça, moi...).
Cette adaptation est tombée dans tout les pièges évités par le manga : axer sur les clichés des personnes populaires et impopulaires du lycée, rendre les morts sensationnelles alors que ce n'est clairement pas le propos et surtout ne porter aucun discours pertinent sur la nature humaine, ce qui rend l'œuvre complètement insipide.
Le manga posait une question fascinante: "Et toi ? Que ferais-tu à sa place ? Un cahier de la mort entre les mains." Light Yagami avait des projets avec cette arme d'un autre monde. Il ne cherchait pas qu'à tuer pour passer le temps et impressionner la petite cheerleader de sa classe dans le seul but de lui faire faire le grand huit.
Son but était de dominer le monde, promettant la paix par la terreur, ses convictions (ou son hypocrisie) aveuglant sa mégalomanie maladive.
Qu'on en fasse un autre personnage, une autre histoire ça ne me dérange pas dans l'absolu mais rien ne le justifie ici. Je m'attendais avant sa sortie à un parti pris en vogue ces temps-ci basé sur la tolérance. La victime blanche et l'outsider noir, opposés par leurs convictions mais semblables par leur vie d'exclu de la société mais ce n'est même pas ça, ça ne raconte absolument rien.
Qu'y a t-il à sauver dans ce produit mercantile complètement stupide, apolitique et à la réalisation lourdingue ?
Le rire sadique de Willem Dafoe peut-être.