Ça commence plutôt bien.
Un Casanova vieillissant, sur le point de mourir, qui a des hallucinations. C'est marrant, c'est prometteur. Passé la première demi-heure, le scénario va dans une autre direction, plus sage, nettement moins intéressante. Le jeu d'hallucination devient juste un moyen de créer des twists, rien de plus, alors qu'au début c'était employé avec créativité, dans un but introspectif attendu mais intéressant ; finalement, cette introspection ne va pas plus loin et la conclusion à cet égard est assez pauvre. De même que la fin est trop facile (comme la plupart des résolutions en fait) et le tout finalement dénué d'enjeux et de conflits vraiment palpitants. Tout part en fumée. Quel gâchis !
Après, pour cette fin, on est toujours libre de s'imaginer qu'on est dans sa tête, qu'il se croit mort et tout le tralala. Mais même ça, ce n'est pas satisfaisant vu la manière dont tout se déroule.
La mise en scène est sympa : les hallucinations sont bien intégrées et bien choisies visuellement, de quoi rendre les scènes cocasses. Le découpage prend bien et le montage est rythmé. Le casting est sympa ; on appréciera de voir enfin Gabriel Byrne dans autre chose qu'un petit film d'auteur social, genre dans lequel il joue toujours à peu près le même personnage 'réaliste' ; ici, il a l'occasion de vraiment jouer, de camper des émotions et même de faire rire puisqu'il s'agit d'une comédie, et ça fait vachement du bien ! Et puis notons la BO composée principalement de morceaux de Leonard Cohen.
Bref, un petit film qui aurait pu être bon et qui s'avère juste regardable.