Série B de karaté new-yorkais des 70's, Death Promise est une petite production pas bien fortunée qui a le mérite de s'essayer à la critique sociale : le script s'intéresse à des locataires prolos en proie aux tentatives d'expulsion frauduleuse par un consortium capitaliste (les landlords en version originale !), pressé de faire flamber les loyers. Mais quand le père de notre héros Charley se fait assassiner, la réduction des actionnaires par la vengeance martiale devient incontournable... sur fond de musique funk.
Petit moment sympa que cette plongée cheesy dans les quartiers populaires de la Grosse Pomme, avec une belle esthétique hippie/pimp et des bastons tout en rigidité. Charles Bonet a une drôle de bouille avec sa coupe de cheveux simili-Bruce Lee, accompagné de son pote Speedy en sous-Jim Kelly. On retiendra également un jeune Tony Liu grimé à la peinture en vieux maitre de karaté. En face, les méchants capitalistes sont à la hauteur, avec même un proto-Docteur Gang qui caresse son chat en hors-champs. Death Promise n'évite pas de franchir les limites du bon goût nanar, avec une séquence finale de tatane hystérique où tout le monde y va de ses beuglements, et un magnifique mannequin en mousse balancé du haut d'un building. Séquences à considérer comme des qualités, bien entendu.
Très jolie édition restaurée de chez Vinegar Syndrome qui favorise l'immersion. En bonus, des sous-titres anglais pour sourds et malentendants qui développent régulièrement le concept de "dramatic funky music".