C'était étonnant qu'il n'y ait eu, jusqu'à maintenant, que des préquels au film de Paul W.S. Anderson, tant c'est d'en faire une suite qui aurait été le plus simple. Souhait exaucé avec ce Beyond Anarchy, qui s'avère toutefois plus un standalone dans le même univers (reprenant quelques persos secondaires). L'environnement carcéral a dégénéré en une zone entière de non-droit, ultra-violente, où sont abandonnés les criminels. Le mythe de Frankenstein perdure, avec un inconnu derrière le masque, devenu despote sur cette population de prisonniers, et continuant à organiser des "courses à la mort". La production fait très DTV numérique des années 2000, avec un cadrage trop serré, sans ambition esthétique, des plans à la volée, une photo désaturée et un montage brouillon. On nous sert des dégénérés vêtus de cuir et chaînes, ou autres tenues fétichistes, sur une musique Metal, et un environnement industriel insalubre. Pour bien souligner l'aspect subversif, on a évidemment des propos graveleux, du full frontal, et du gore bien graphique. La BO est très inspirée de Fury Road, surtout sur la séquence de la mêlée dans l'arène. Le déroulement du script est extrêmement prévisible, et les protagonistes tenant tête à Frankenstein n'ont aucun charisme. L'emploi d'effets pratiques et les cascades sont toutefois plaisants et aident cette série B à proposer des moments divertissants consistants.