D’entrée de jeu, on sent bien que tout ce micmac fleure bon, voire fort la série B. Un rythme enlevé et une réalisation efficace et pas lourdingue pallient les "raccourcis" scénaristiques et l’absence d’originalité. "Sorrenti" ne s’embarrasse pas de détails. Pas le temps et probablement pas l’argent. C’est complètement incohérent, aussi tendu qu'un épisode des Experts.
Les portraits sont brossés en un plan et deux répliques. On pense vite fait à du Mocky sous amphètes et champotes. Joyeusement, un bordel bon enfant s’étale. On ne comprend pas bien si on chasse des fantômes, des zombies, des goules, des boogeymen, ni qui a la possibilité de les voir et de les affronter et pourquoi. Mais c’est pas grave, avec la fatigue et deux bières on profite du décor de cette villa abandonnée aux allures d’hacienda, bien éclairée par "Mario Sorrenti" lui-même, et qui constitue le théâtre unique de cet authentique foutoir. C’est au bout d’une heure que l’on finit par jeter l’éponge, quand on ne comprend vraiment plus rien à ce fatras d’hallucinations et que justement, l’entité pourchassée en vient à s’incarner mais peu importe, il est trop tard et on a depuis longtemps compris la fin, ou alors on s’en fout carrément. De toute façon ça fait un bail que Sorrenti a quitté le navire et nous aussi.
Côté comédiens, on pointe les présences notables de l’artiste français performeur "Olivier de Sagazan", habituellement sollicité pour des formats plus marginaux (clips, documentaires…), dans le rôle du monstre, et du plus conventionnel et expérimenté "Thomas Kretschmann" (Resident Evil: Apocalypse, Blade II, Le syndrome de Stendhal…). Notons la présence aussi de "Nadine Velazquez" (House of the Dead 2) et "Josh Stewart" (Insidious: la dernière clé, Beneath the Dark). Mais d’une façon générale tous les acteurs tirent leur épingle du jeu. Dans la foulée saluons également "Harald Kloser" et "Thomas Shobel", co-auteurs d’une bande-son aux inflexions électroniques à des années-lumières des insupportables stéréotypes habituels.