Spoil.
Je préviens.
Même si les autres critiques ne le font pas.
Deep Fear est une série b lorgnant vers le z pour une raison bien particulière qui sera l'objet du spoil.
Pour une production française l'acting est correct voire agréable à suivre, ça contribue un peu à sauver le film, ça et les décors naturels, pour les amateurs dont je suis, un simple environnement oppressant suffit à constituer une proposition.
Histoire ultra classique (the descent, creep etc) mais toujours plaisante pour peu que ce soit bien fait.
Deep fear n'est pas mal fait, il n'est même pas trop mal écrit: on a une progression certes un peu lente mais rien de rédhibitoire. Difficile de se planter de toute façon avec des structures aussi simples, mais certains y parviennent.
Le problème de Deep fear c'est qu'il n'a en fait aucune connaissance, maitrise ou sensibilité au genre de l'épouvante (pour ce qui est de l'horreur, ça va): il crée une mise en place qui mène à... un soldat nazi de 70 ans.
Comment vous dire?
Après les vicieux skin-head rôdant eux aussi dans les catacombes pour permettre au film (ça et le générique situé au début) d'afficher fièrement ses 80 minutes... un nazi?
La découverte de l'antagoniste fout par terre la déjà fragile construction et à partir de là on décroche.
"Et alors là tu vas voir c'est complètement fou: le méchant c'est un... nazi! Un nazi, mec, c'est génial non? Un nazi!"
Bon disons que ça a le mérite de couter moins cher qu'une créature imaginaire, le design est tout trouvé etc.
Mais alors qu'est-ce qu'on s'en fout...
Je juge qu'il serait oiseux de discuter d'autre chose que de cinéma en critiquant le choix sur un plan culturel, il n'empêche qu'on a l'impression d'une sacré bande de bras cassé pour nous proposer une idée aussi creuse.
Dommage.
Deep fear se laisse regarder, il n'est pas foncièrement honteux, mais très très anecdotique.
Préférez lui le méconnu Méandre