Les films catastrophes sont un genre de cinéma que je trouve fascinant. Et si Roland Emmerich en est le leader incontesté, on peut trouver d'autres réalisateurs ou réalisatrices qui se lancent dans cette expérience. Il y a beaucoup de films sur ce sujet: il faut croire qu'on adore imaginer notre fin: séisme, fin du monde, tsunami etc... Pour celui-ci, Mimi Leder a décidé de partir sur le principe de l'astéroïde qui menace de s'écraser sur terre. Bon, qu'on se le dise tout de suite, ce film est loin d'être fameux mais, il possède quelques bonnes idées que je trouve importantes et qui lui permet de distinguer des autres.
Un conseil, ne regardez pas ce film si vous êtes déprimé. Cela ne ferait qu'accentuer votre déprime. Oui, ce film possède une forme de fatalité que j'ai rarement pu voir dans un film catastrophe. Pour une fois, malgré notre capacité incroyable à retourner les situations (Emmerich approuve cette phrase), l'homme ne s'en sort pas indemne et doit prendre des décisions difficiles. Honnêtement, j'ai vraiment apprécié ce côté-là de l'histoire. Pour une fois, on a quelque chose qui tient debout car en cas de fin du monde, ne rêvons pas, on meurt.
La réalisatrice tente vraiment de nous tirer les larmes, parfois trop. Le film se concentre sur des figures d'innocences. Pas de super-héros, de supergénies ou autres. Non, là on suit un gamin voulant juste sauver son amoureuse, une fille reliant le lien avec son père et un président qui porte ses couilles (pardonnez-l'expression). D'une certaine manière, c'est une force et une faiblesse. Ce film possède un côté paradoxal assez marqué. A cause de ce côté larmoyant, le film gagne en puissance, on s'attache plus facilement au personnage. Mais, à cause d'une certaine forme de format, le film peine à impressionner.
Ce film nous propose une analyse de l'être humain qui est assez superflue je trouve. Comme je vous l'ai dit, on s'intéresse à des personnages qui sont innocents, ils semblent vivre une belle vie, sans problème. Que reste-t-il du reste de la population? Les gens dans la rue, les prisonniers et tout cela? Le film met de côté une grande partie de la population et je trouve cela vraiment dommage. Mais, dans son traitement, on retrouve une proximité nettement plus terre à terre que dans d'autres films. De plus, il n'y a pas ce côté "Les Etats-Unis" sauvent le monde. Pour une fois, tout le monde est au même stade et c'est une bonne chose.
Mais, il ne faut pas omettre qu'il y a une part d'héroïsme. Que serait un film catastrophe sans cela? Oui, la Terre subit des dommages, graves et qui vont changer radicalement la face du monde.
Le sacrifice de la mission spatiale est vraiment efficace pour plusieurs raisons: tout d'abord, plusieurs nationalités sont représentées et cela est, il me semble, le plus important dans un film catastrophe. C'est la Terre qui est touchée par le cataclysme pas seulement un pays. Ensuite, c'est un sacrifice qui permet de limiter les pertes. Ce sacrifice n'empêche pas le cataclysme et cela fonctionne bien mieux qu'un sauvetage inespéré à la dernière minute. Ce que je veux dire, c'est qu'il y a une profondeur dans cette histoire. Finalement, ce film est vraiment pas mal au final.
Deep Impact n'a rien d'un chef-d'oeuvre, loin de là. Mais, il possède une profondeur plaisante. Honnêtement, ce film nous propose la vision la plus crédible de ce que pourrait être la fin du monde par ce cataclysme précis. Il y a un côté larmoyant un peu inutile, qui n'apporte pas grand-chose au métrage et qui devient agaçant par moments. Autrement, oubliez la bouillie visuelle de certains films catastrophes, ici, on se concentre sur l'humain, et, c'est une bonne chose.