Du grand cinéma, qui ne reste pas à la surface
Le film de sous-marin est presque un genre à lui tout seul, ce qui rend la réussite de ce court australien encore plus remarquable, tant on peut se dire que tout a déjà été fait et dit en la matière.
En l'espace de 20 minutes, Ariel Kleiman interroge froidement la part d'animalité qui sommeille en chacun d'entre nous, sans effet, avec une sobriété implacable. Quand on apprend que ce metteur en scène avait à peine 25 ans quand il a signé ce "Deeper than yesterday", on est d'autant plus bluffé, tant il résiste avec une maturité impressionnante à toute tentation de "pimenter" son récit, faisant montre d'une confiance totale en la force du classicisme de sa réalisation.