Oui James Cameron est le réalisateur le plus vu du monde. Oui ses films sont des chefs-d’oeuvre du cinéma. Mais James Cameron est aussi un explorateur et scientifique. Non content d’avoir révolutionné à plusieurs reprises le monde du 7ème art, il est aussi consultant à la NASA et un grand plongeur. En effet, il explore depuis longtemps les profondeurs de l’océan et l’a même mis à l’écran avec Abyss et évidemment Titanic. Passionné par les fonds marins depuis son plus jeune âge, c’est donc tout naturellement que le réalisateur décide de pousser ses limites encore plus loin en construisant un sous-marin capable de supporter la pression de la Fosse des Mariannes, puisqu’il décide, avec National Geographic, d’aller plonger au point le plus profond de l’océan, là où on s’attend à voir d’énormes monstres marins façon Star Wars. Le documentaire, réalisé par John Bruno, Andrew Wight et Ray Quint s’ouvre sur une version jouée de l’enfance du metteur en scène, où il semble s’être construit un sous-marin dans un carton. Par la suite, il a l’excellente idée de revenir sur sa carrière ultra prolifique, en s’attardant sur The Abyss et en nous offrant des images inédites de making-of de Titanic, rien que ça.
C’est cette histoire, cette aventure de bout en bout. Que ce soit la construction du sous-marin, jusqu’à l’ultime plongée, en passant par les ratés, les engueulades, les essais, les succès, on ne loupera pas une seconde de ce périple qui va sûrement révolutionner le monde de la science.
Ainsi donc, la construction du documentaire est assez classique et ultra linéaire. On commence par une présentation classique des différentes personnes et enjeux, il y a quelques parties romancées (la jeunesse de Cameron et une excursion qui a eu lieu dans les années 60 avec le sous-marin Trieste) et tout se termine de façon extrêmement attendue.
Si on peut émettre un seul défaut à Deepsea Challenge, c’est de mettre trop en avant son héros. Si Cameron appuie régulièrement dans ses propos le travail d’équipe, il n’est pas de même à l’image. Effectivement, les personnes qui l’entourent ne sont relayées qu’en tant que seconds couteaux, comme si James avait fait la majorité de tous les travaux lui-même. De plus, on aurait aimé que le documentaire s’attarde plus longuement sur la partie élaboration/réparation du submersible.
Pourtant le tout se révèle très intéressant et bien ficelé pour qu’on ne s’y ennuie pas une seconde et qu’on n’hésite pas à se renseigner en sortant. La 3D apporte, comme souvent pour les documentaires (cf Pina 3D, La Grotte des rêves perdus), énormément de choses et plonge le spectateur au plus profond de l’océan. Passionnant.