Deepwater est un très bon film de genre catastrophe, tout nouveau et qui est loin d’être un simple et anodin copié-collé des films catégorisés dans le même genre sortis auparavant. Le long-métrage retrace les désastreux événements de l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, survenus le 20 avril 2010, une phase historique américaine qui a engendré considérablement un important incendie et une marée noire de grande envergure dans le golfe du Mexique. Il ne faut pas regarder ce long-métrage comme un simple divertissement mais comme un avertissement exemplaire, en particulier pour les personnes exerçant leurs professions dans le milieu industriel. Le début du film est construit comme un documentaire fort intéressant et fort instructif, axé très précisément sur le manque de confiance entre le patron de la plateforme pétrolière et le dirigeant de la société locataire.
Le réalisateur met bien l’accent sur le fait que les employés, connaissant comme leur poche la plateforme et leurs métiers, doivent obéir par une société qui n’a qu’un seul objectif à accomplir, récolter le plus d’argent possible, sans se soucier de la sécurité des employés, ni des limites mécaniques de la plateforme. Et dès l’erreur commise, c’est le drame. Tout explose, tout prendre feu, tout se dégringole, on est vite embarqué dans un moment intense et redoutablement spectaculaire. Le cinéaste Peter Berg est capable de redonner un peu d’âme sur quelque chose qui est fait maintes fois. Tourner des scènes d’action avec une caméra toujours en mouvement, il sait le faire, c’est de l’action qui nous surprend et qui nous décoiffe, comme on aime en voir de nos jours.
Le cinéaste dirige un super casting composé de stars habituées aux rôles très musclés comme le bien placé Mark Wahlberg et le valeureux Kurt Russell, y compris un John Malkovich accompli pour ce qui est de camper un rôle d’industriel inconscient et obsédé par le fric. Suite au refus de la société BP (La société qui exploitait la plateforme Deepwater Horizon), l’équipe technique était contrainte de reconstruire le plus fidèlement possible la plateforme pour les besoins de la production. Une reconstitution bien foutue et très réaliste, assurant efficacement la puissance des scènes d’action, avec des moyens pyrotechniques intelligemment bien employés. Malgré un lancement d’action un peu tardif, ce long-métrage est tout simplement un spectacle cinématographique qui se regarde pour le plaisir des yeux, en particulier pour les scènes hyper mouvementées et explosives, sans plus, ni moins. 8/10
Bon ! Où en sommes-nous ?