Aujourd'hui, les gens retiennent de Jeunet 'Amélie Poulain'; les fans de la première heure se souviennent qu'il a autrefois collaboré avec un certain Caro pour réaliser deux longs métrages: délicatessen et la cité des enfants perdus. C'est dans la plus grande curiosité que je me suis lancé dans l'aventure avec leur premier film; je trouvais Amelie Poulain ok, Mic mac tout simplement horrible, mais cette fois c'est mitigé que je finis le générique.

Il y a beaucoup de (très) bonnes idées dans cette fiction surréaliste; que ce soit dans l'humour ou dans la mise en scène bien Gilliamesque, le spectateur y découvrira de véritables moments de cinéma, comme on en faisait autrefois lors du cinéma muet (la teinte jaune rappelle d'ailleurs cette période).

En contre partie, il y a un gros problème de montage. Les gags, et plus globalement l'histoire, très cartoonesques, manquent cruellement de rythme; il est des moments où l'on attend simplement la chute ou la fin de la scène tant tout semble se passer au ralenti.

L'histoire n'est pas mirobolante non plus; un garçon emménage dans un immeuble dont le locataire principal, un boucher un peu taré et cannibale, sème la terreur. Oui bon, d'accord, dit comme ça c'est mirobolant... c''est donc dans le traitement qu'il faut chercher l'erreur; les scènes laissent beaucoup de place à des moments de poésie et de burlesque remarquables, mais leur enchaînement peine énormément à convaincre, et ce n'est finalement que l'univers si atypique des deux réalisateurs qui tient scotché le spectateur, et non le déroulement même du récit. Les personnages, au delà de leur loufoquerie surréaliste, ne sont guère passionnants (sauf peut être celui de Pinon) et manquent tous clairement de consistence (on ne comprend la tristesse que parcque c'est dit et non ressenti).

Bref, malgré de bonnes séquences bien léchées, le film se vautre lamentablement et fait bailler entre deux bonnes idées.
Fatpooper
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le 4 janv. 2012

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Fatpooper

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