Il était une fois l'amour, le cannibalisme, le détecteur de conneries & Cie

Nous sommes dans un décors de désolation, sans doute après une guerre. C'est tout gris et brouillageux. La nourriture est rare, et on est repassé à un système de troc. Un monde dans lequel on peut se procurer un appeau à rats, un détecteur à conneries, un moulin-à-café-radio
Au milieu des ruines se dresse un immeuble décrépi. A chaque étage une famille, chacune a perdu la boule à sa manière. Le propriétaire de l'immeuble: le boucher. C'est lui qui fait le sale boulot. En effet, la petite communauté est bien organisée: chaque semaine une fausse petite annonce pour un emploi attire un petit nouveau ... qui deviendra le plat de résistance! Seulement tout part en vrille (encore plus que d'habitude) quand Julie, la violoncelliste myope et fille du boucher tombe amoureuse du "nouveau", le clown Louison et décide de faire appel aux troglodytes (des résistants balourds réfugiés dans les égouts) pour le sauver de son destin atroce.
La lumière, les costumes, les décors, le jeu des acteurs nous renvoient au théâtre.
Des scènes absurdes absolument délectables (la chorégraphie sur le lit pour trouver le ressort qui grince, les tentatives de suicide d'Aurore toutes plus rocambolesques les unes que les autres).
On entre totalement dans ce monde à part, incroyable, tout en étant chaque fois surpris par la tournure des événements.
Des personnages hauts en couleurs. Entre celui qui élève des escargots et des grenouilles dans son appartement. Aurore qui met au point toutes sortes de mécanismes pour mettre fin à ses jours mais ça ne se passe jamais comme prévu. Les deux zigotos qui fabriquent des boites à meuh.
Mention spéciale pour le générique du début. J'ai eu l'impression d'être un enfant découvrant des trésors enfouis dans un vieux grenier.

Dans le même style, allez voir La Comunidad (Mes Chers Voisins), de Alex de la Iglesia.