"Comment préparer la naissance d’un nouvel être ? Comment devenir une famille ? Conte moderne, plein d’ironie et de candeur, Delivery raconte les déboires d’une parentalité boiteuse à travers l’opposition et la complémentarité de deux couples. Malgré un défaut de rythme, le premier long-métrage de Jang Min‑joon parvient néanmoins à nourrir une réflexion autour des responsabilités de chaque individu avec un humour assez corrosif pour faire passer le tout."
"Forcé de constater son impuissance et sa stérilité, un comble pour l’obstétricien Gui-nam, ce dernier fait tomber le premier domino du déni sur son épouse Woo-hee. Ne manquant pas d’assurance sur les réseaux sociaux, un peu comme si sa vie en dépendait, la vilaine étiquette de la stérilité lui tombe alors dessus. Ce couple est pourtant pressenti pour hériter d’une fortune familiale à condition de perpétuer la lignée d’un père très conservateur. Bien heureusement, un autre couple moins aisé financièrement se présente à eux avec des signaux positifs afin que le don d’un nouveau-né non désiré fasse le bonheur de chacun. Sans les ressources financières et sans l’instinct parental pour assurer l’éducation de leur enfant en approche, Me-ja et Dal-su profitent alors de la situation pour modifier le contrat de « livraison » à leur avantage. Ils sont jeunes et n’ont rien à perdre… ou presque."
"Le titre fait autant référence à la delivery room des hôpitaux (salle d’accouchement en français) qu’à la livraison programmée du bébé qui suit son cours. Mais est-ce pour autant une bénédiction pour un nouvel être qui n’a pas d’autre fonction qu’une simple caution en vue d’une vie meilleure ? Le film nous donne matière à méditer, même si les arguments s’alignent maladroitement. Delivery va terriblement manquer de rythme et de liant dans ses transitions pour réussir à exploiter tout son discours ironique et déployer tout son potentiel comique. La nuance se joue à peu de choses, mais on reste sur notre faim concernant ce récit sur la gestation par procuration. On relève cependant chez Jang Min-joon un charme particulier pour le second degré, qui mériterait un peu plus d’audace et de prise de risque pour ses futurs projets."
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