Conte moral
De Douglas Sirk je n'ai vu que le Mirage de la vie que j'avais profondément détesté tant tout le côté tire-larme m'avait dégoûté. Je n'avais jamais retenté l'expérience Sirk depuis, mais là vu que...
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le 1 mai 2018
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Aux mélodrames de Sirk on associe souvent les qualificatifs de lyriques ou flamboyants, mais ils pouvaient aussi être sobres et élégants comme ce « Demain est un autre jour » qui aborde avec tact des thèmes encore très modernes. Comment associer vie de famille, réussite professionnelle et aventure sentimentale. Des questions qui servent de matériaux à de nombreuses fictions encore de nos jours. Dans le conformisme des année 50 il était audacieux de les aborder de front. D’autant plus que le point de vue ici est à la fois masculin et féminin. Barbara Stanwyck joue une femme qui a sacrifié sa vie intime pour sa carrière, Fred Mc Murray incarne quand à lui un bon père de famille que ses enfants et sa femme ne considèrent plus, prisonniers des conventions sociales, son bonheur artificiel lui devient étouffant. C’est d’ailleurs un peu le pendant masculin des frustrations du personnage de Jane Wyman dans « Tout ce que le ciel permet » (1956) autre fameux mélo de Sirk. Le film propose pour finir un statut Quo, la paix et l’harmonie des ménages semble passer par certains sacrifices inévitables. Même si les spectateurs n’était pas dupe déjà à l’époque.
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le 12 févr. 2017
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