Aussi rassurant qu'un pavé de 800 pages de Marie-Monique Robin sur le glyphosate, voici le documentaire idéal pour plomber les fêtes de fin d'année. Figurez-vous que, contrairement à toutes les observations auxquelles vous pouvez vous livrer sur TF1, l'humanité régresse et devient con. Ben merde. On pensait tenir là le summum de l'évolution chez les mammifères et voilà que notre gros cerveau multilobé n'a pondu que des inepties délétères qui vont bientôt nous renvoyer dare dare à l'âge de pierre la bave aux lèvres. Formidable. Et tout ça grâce aux pesticides et aux molécules artificielles dont on sature notre bouffe et l'atmosphère depuis quelques décennies. Vous me direz, ça fait un petit moment qu'on le sait, qu'on est en train de se tirer une balle dans le pied avec nos âneries juteuses. Mais croyez-vous pour autant que nos Instances politiques nous protègent et prennent la moindre décision courageuse pour inverser la tendance ? Bien sûr que non. Alors, évidemment, il y a ces merveilleux scientifiques, le fer de lance de l'espèce, qui n'en peuvent plus de venir clamer les résultats épouvantables de leurs recherches devant toutes les commissions possibles et imaginables, mais il faut se rendre à l'évidence, la connaissance n'arrive pas à la cheville du profit. C'est comme ça, un tien vaut mieux que deux tu l'auras, il ne faut pas lâcher la proie pour l'ombre ni mettre tous ses œufs dans le même panier, c'est bien connu. Alors, en attendant que les enfants naturels de Claude Allègre et Nadine Morano cessent d'être le modèle dominant au sein des cercles du Pouvoir (majuscule et musique de Nosferatu), il va bien falloir se résoudre à voir les autistes devenir majoritaires parmi les bébés des zones développées et la courbe du QI de notre espèce continuer la chute qu'elle a amorcée après les années 90. Ça tombe bien, on raffole des jeux télévisés dans lesquels les débiles gagnent 30.000 euros à se ridiculiser ainsi que des chanteuses aux rimes pauvres et aux interviews indigentes qui épousent les présidents de la République à Rayban. En d'autres termes : on est foutus.