Démineurs est un film à la mise en scène intelligente, et à certaines scènes réaliste; mais qui peine à aller véritablement au fond de son sujet :


On ressent tout d'abord la volonté de la réalisatrice de vouloir observer le quotidien difficile de ces soldats, qui pour certains sembleraient être facilement habitué par la situation, à force de faire la même chose. Constamment dans le stresse, sous tension. Les trois personnages que l'on va suivre représente chacun un état différent d'être sur le terrain, en action. L'un est nerveux, suit les ordres, reste droit, un second qui semble avoir un médecin /psy pour l'aider à faire un nettoyage des atrocités qu'il voit à longueur de temps, et un dernier confiant, réussissant généralement la plupart des choses qu'il entreprend, caractérisation du héros du film, qui se rendra compte progressivement qu’après ces plus de 873 bombes désamorcés, il serait bien temps de sortir de cet enfer...


D'un point de vue esthétique le film est intelligent, sa mise en scène se base principalement de la caméra épaule / portée permettant une approche plus documentaire afin de suivre les péripéties de nos protagonistes. Cette caméra se veut proche des visages que l'on puisse voir davantage l'expression, l'épuisement, la souffrance, la tension, ça tremble de part et d'autre, ça zoom de loin pour observer certains détails. L'utilisation par instant de l'argentique renforce l'aspect terre à terre par son grain (choix esthétique de la réalisatrice).
Le film a dans l'ensemble de belles scènes de tension, parfois de réalisme, mais en vue de ce que souhaite faire retranscrire son metteur en scène nous avons du mal a cerner ce réalisme pure, il est dur, comme les désamorçages de bombe, ou "l'enfant" mais cela manque davantage de profondeur dans son apport à la souffrance / quotidien douloureux de ces soldats qui voient la mort continuellement.
La phrase du film est "la guerre est une drogue" c'est un propos déjà vu dans certains films, mais qui ne s'y dégage pas assez dans la sensation , de ce que procure le film.

Swannarth
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le 15 déc. 2020

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