Un quatuor composé de deux guerriers, un voleur et son fils doivent retrouver un arc magique et ses trois flèches afin de détruire un luth maléfique.
Demon of the lute est le premier (sur deux) film réalisé par Tang Tak-Cheung, dont je connaissais le nom car il était chorégraphe pour Chang Cheh. Ici, il réalise une aventure dont on peut se demander le nom de la drogue, car c'est constamment déjanté durant 100 minutes. Aussi bien dans les combats, le plus souvent avec des armes, où il y a de téléportation, des bastons assis sur un rocher tout en se déplaçant dans les airs, un autre qui peut étirer ses bras, un autre qui fait pousser ses cheveux pour gagner de la force, et ainsi de suite, jusqu'aux copyrights pas respectés à Hong Kong avec un ennemi qui a le casque de Dark Vador ou alors le fils du voleur qui s'entiche d'une poupée Doraemon !
On peut regretter que les (jeunes) acteurs principaux manquent un peu de charisme, mais tout le monde s'en donne à cœur joie. Y compris le réalisateur, avec un plan dément dans le combat final où deux adversaires s'affrontent assis sur des rochers, puis s'élèvent dans les airs en contre-plongée avec une caméra qui tourne à 360°, ce qui fait qu'on voit le plafond.
C'est aussi le plaisir de voir ce genre de films, qui n'échappe pas au kitsch habituel de pas mal de productions Shaw Brothers, avec des rochers en plastique, beaucoup de tournage en studios (quoiqu'il y ait quelques extérieurs, notamment un combat de nuit), un peu de câble qui se voit, mais avant de la bonne humeur générale.