La Menace est partout

En 1998, la Warner décide de sortir deux téléfilms à (très) petits budgets pour faire suite à deux adaptations de comics sorties au début de la décennie. Le premier c’est Richie Rich : Meilleurs Vœux, conte de Noël ringard et poussif sans Macaulay Culkin, l’autre c’est ce Denis la Malice sème la panique. Les deux DTV changent complètement de casting, d’équipe technique et de scénaristes, pour faire du fric facilement sans grande prétention.

Pour la suite du film de Nick Castle, nous faisons face à une aventure classique où Denis continue de faire des bêtises pendant que sa victime préférée, M. Wilson, manque pendant tout le film de se faire arnaquer par deux truands qui tentent de lui vendre une soi-disant machine de jouvence. Tout ça ne vole pas bien haut mais reste néanmoins dans l’esprit de la BD ou du dessin animé. De plus, le nouveau casting reste foncièrement agréable avec l’inénarrable Don Rickles cabotinant à outrance dans le rôle de George Wilson tandis que le jeune Justin Cooper (le fils de Jim Carrey dans Menteur Menteur) campe un Denis sympathique mais dont la bouille a du mal à rivaliser avec celle de son prédécesseur Mason Gamble.

Pour le reste, nous auront droit à des gags peaux de banane par dizaines, des grimaces plus qu’il n’en faut et une mise en scène à pleurer comme ce malaise lors du concours de danse entre Wilson et le grand-père de Denis (interprété par ce bon vieux George Kennedy), où la mollesse des mouvements des deux septuagénaires est "dynamisée" par de brefs retours sur images tels des scratchs de vinyle. Navrant, même à l’époque. Au final, Denis la Malice sème la panique n’est pas une suite à proprement parler et s’apparente plus à une nouvelle petite adaptation fauchée, visuellement plus cartoonesque et donc plus proche du comic strip mais pas vraiment réussi. Regardable pour les moins de six ans, dispensable pour le reste des mortels.