Le film attendait sagement dans mon armoire que je le regarde, patiemment. Je croisait de temps en temps son regard et je lui répondais brièvement "pas maintenant". La jaquette ne me faisait pas rêver: le violoncelle sur la montagne à coté du mot Oscar, j'avais un peu peur de la mièvrerie sentimentaliste. Mais je sentais malgré tout que ce film pouvait me surprendre.
Quand après plusieurs mois est venu l'heure de notre rencontre, le film s'est offert à moi comme un champs de tulipe et moi, je m'y suis abandonné sans plus regarder derrière moi. Il m'a calmement donné l'envie de vivre, vivre, vivre et d'aimer chaque chose, chaque être qui passe, avec plus de présence.
Les mièvreries, il y en a quelques unes mais elles ont tout à fait le leur place là ou elle sont. Le japon maitrise l'art de la mièvrerie tellement mieux que les américains, elle sert le propos, et un propos combien intéressant et délicatement traité. La question est à nue, sur le le sol : nous mourrons, tout ce qui vit meurt un jour. Qu'est ce qu'on fait de cette information? Le film vient nous rassurer un tant soit peut à ce propos et ça fait du bien à nos petits coeurs apeurés.