Putain quelle claque... "Der Samurai" est le film de fin d'études de Till Kleinert et quel film... d'une esthétique léchée et d'une profondeur subliminale on en ressort pas indemne et on en redemande !
Au delà de la violence montrée à l'écran, le film parle surtout d'une homosexualité refoulée et il se voit au final très mental car on entre dans la psyché du protagoniste principal et également dans celle de son double. On en vient même à se demander si ce samurai à robe blanche est une personne réelle ou une simple projection mentale de l'homosexualité refoulée de Jakob.
La narration est clairement le point fort du film car accès sur Jakob, ce qui permet de ne pas s'égarer dans le film et de garder qu'une seule ligne conductrice. Il est vrai que les péripéties, en tant que surprise restent très classiques mais elles sont totalement jubilatoires et d'une intensité folle (la dernière scène totalement hallucinante...)
Des scènes et des plans remplis d'idées, des lumières jaunes et noires qui font ressortir la dualité du personnage principal et une façon de filmer une certaine sexualité trouble (le rapport entre Jakob et ce samurai) au milieu de scènes chaotiques.
Pit Bukowski (le samurai) crève littéralement l'écran grâce à cette animalité malsaine et l'humour macabre dont il fait preuve. Il nous attire et nous repousse, on aime le détester, on l'aime comme on aime les ogres des contes de Grimm. Michel Diercks est également très bon, précis dans sa diction ainsi que dans son jeu.
Un film qui reste en mémoire après le visionnage, un vrai pur instant de cinéma qui nous met une grande claque. Une mise en scène vaporeuse, une narration parfaite et deux acteurs principaux au sommet qui font de "Der Samurai" un des films les plus transcendant de l'année.