C'est bien connu, quand on aime, on aime toujours trop, et ce film je l'ai adoré.
Co-production Canada-Nouvelle Zélande, "Turbo Kid" a fait ses débuts à Sundance en Janvier 2015, il a par la suite remporté le Prix du public de la section Midnighters à South by Southwest, le prix des meilleurs réalisateurs au Bucheon International Film Festival en Corée du Sud et, tout récemment, le prix du public pour le meilleur film canadien à Fantasia. Et c'est justifié.
Premier film de Yoann-Karl Whissell, Anouk Whissell et François Simard (aussi connus sous le nom de leur collectif, Roadkill Superstar – RKSS) et tiré d'un court métrage, l'histoire ce passe dans un monde post-apocalyptique "dans le futur des années 1997" après une explosion qui transforma la planète en un immense dépotoir peuplé de méchants tout droit sorti de Mad Max. On suit la vie du Kid (Munro Chambers), un orphelin qui fait du troc contre de l’eau potable, une ressource devenue rarissime. Il rencontre Apple (Laurence Lebœuf), une fille aux cheveux roses plutôt tarée (et totalement attachante), sorte de concentré de naïveté et de pureté, qui s’incruste dans sa vie malgré lui. Mais Apple se fait kidnapper par le méchant Zeus (Michael Ironside), ce qui bouleverse la vie du Kid.
Bien plus sérieux qu'il n'en a l'air, "Turbo Kid" est un hommage direct au cinéma rétro-futuriste des années 80, rempli de références et contenant une esthétique visuelle et musicale propre à ce cinéma. Excessif et jubilatoire, le film n'hésite pas à envoyé de l'hémoglobine à tout vas, mais attention, de la vraie, exit les effets spéciaux par ordinateurs et bonjour aux talents des maquilleurs. Les acteurs sont crédibles dans leur rôle respectif, Munro colle parfaitement au personnage du Kid autant au milieu des scènes loufoques et dégantées que mélancoliques. Laurence Leboeuf, vraiment étrange nous livre un personnage haut en couleur et autant irritant qu'attachant. Michael Ironside surpasse toutes les performances dans le rôle du méchant Zeus, en étant extrêmement charismatique et encore plus cruel que dans ses précédents rôles de méchant.
Un film pour grand enfant, un cinéma sans aucune responsabilité, a l'image d'une génération proche de ses jouets et de ses rêves d'enfant, "Turbo Kid" est un hurlement de joie et un véritable divertissement qui ne se fixe aucune limite. A l'image d'un "Kick-Ass", excessif, fun, déliran, politiquement incorrect et totalement jubilatoire, le film m'a scotché un sourire nostalgique aux lèvres tout du long en me faisant pensé a mon enfance et à tout les dessins animés que j'ai pus regarder. Un chef-d'oeuvre qui malheureusement n'est pas assez connus.