Ce docu-fiction décrit avec passion le quotidien des jeunes skateurs de Berlin Est avant la chute du Mur. Très vite, on se prend d'affection pour cette jeunesse cloisonnée et perdue dans ce contexte arbitraire de la Guerre Froide.
Les images sont tantôt authentiques, filmées sur le vif, tantôt fictives comme le personnage de Panik, qui a sans doute existé à travers plusieurs individus dixit le réalisateur, Marten Persiel, lui-même féru de skate.
En quête d'identité et de liberté, la jeunesse underground va se retrouver dans cette mode venue des Etats-Unis et assimilée à la culture punk. Portés par leur meneur, sorte d'anti-héros anarchiste à la gueule d'ange surnommé "Panik", le groupe de skaters va sortir des rangs, provoquer le système et se libérer de cette culture étriquée pour donner un sens à leur vie.
Mais lorsque le mur tombe, il n'est désormais plus besoin d'enfreindre les règles. Les coeurs s'essoufflent et les espoirs s'étiolent. Panik pousse plus loin l'opposition et flirte avec le danger tandis que les autres se résignent...
Une oeuvre réaliste et touchante qui laisse un arrière-goût de nostalgie et de mélancolie.