Le retour aux sources

Après avoir constaté avec effroi que je ne connaissais pas la moitié des films présents dans le top 111 Senscritique, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de prendre dans l'ordre la liste et de regarder les films manquants un par un.

Dersou Ouzal est donc de ceux-là, et une question : mérite t-il sa 16e place dans ce classement ?

Pour moi la réponse est clairement "Oui" !
C'est à mes yeux une œuvre majeure du grand Kurosawa qui marquait ici son grand retour sur scène après des années de descente aux Enfers.
L'histoire, basée sur l'autobiographie de Valdimir Arseniev se déroule au début du XXème siècle et raconte la rencontre étonnante entre un cartographe/explorateur russe (Arseniev), chargé de topographier l'Extrême-Orient russe, et Dersou Ouzala, un coureur des bois golde.
Plus qu'une énième invitation au voyage où on se contenterait de balancer de belles images, tout en créant une relation factice entre les 2 protagonistes , on sent une envie du réalisateur de se concentrer sur l'essentiel et de montrer de façon très naturaliste la dure réalité de la Taïga.
La nature n'est jamais glorifiée mais dépeinte telle qu'elle est : transcendante, magnifique, sauvage mais aussi brutale et sans pitié.
Cela m'a rappelé par beaucoup le documentaire Happy people : un an dans la Taïga de Herzog (que je vous invite bien entendu à découvrir si n'est pas déjà le cas).

Pour le reste, je préfère vous laisser avec cette critique bien plus éloquente que la mienne que j'ai trouvée sur lemagducine.fr .