Des gens comme les autres par Maqroll
Ce premier film de Robert Redford a obtenu les oscars du meilleur film et de la meilleure mise en scène à Hollywood l’année où Elephant Man et Ragging Bull étaient en compétition… copinage, snobisme, incompétence ? Va comprendre, Charles ! Le propos est des plus racoleurs : le deuil d’une famille devant la perte accidentelle du fils aîné et les bouleversements affectifs qu’il entraîne… Le traitement est une suite de clichés à l’emporte-pièce où tout sonne faux depuis la petite amie qui se cherche jusqu’à l’improbable psychiatre-copain au mépris de toutes les règles d’éthique. Mais par-dessus tout, la réalisation est d’une nullité affligeante, à peine digne d’un mauvais téléfilm : aucune imagination, aucune recherche, aucun effort. Redford, qui est tout sauf un cinéaste, la suite de son « œuvre » nous le prouvera, se contente de placer la caméra à peu près n’importe où et de dire aux acteurs de jouer… C’est bien d’ailleurs le seul élément positif : les acteurs jouent correctement, Donald Sutherland dans le rôle du père, Mary Tyler Moore dans celui de la mère et Timothy Hutton dans celui de bébé… Pour le reste, c’est à laisser et j’ai déjà passé trop de temps à écrire sur ce navet.