Bresson + Malick = Beauvois
Cela faisait un bon moment que je n'avais pas vécu un film avec une telle intensité, une telle émotion.
Bien entendu, le sujet abordé, aussi bien le "faits divers" que la religion, la spiritualité au sens plus large, pourraient expliquer une réaction de ce type mais s'il s'agissait de cela, ce n'est pas forcément dans la section "7 ème art" que j'en ferais état.
Ici, pour être clair, j'ai tout simplement vécu un moment privilégié, et tellement rare, avec LE cinéma, grâce à un metteur en scène immense, qui confirme qu'au lieu de le brider, ses références ont dorénavant fait de lui un cinéaste majeur.
Je vais éviter d'en faire des caisses mais pour finir et cela en dit long sur ce que j'ai ressenti, voilà ce qui m'est arrivé durant la projection : je me suis retrouvé en larmes à la simple vue d'un plan (1) qui doit durer une seconde, et qui restera dorénavant gravé en moi à jamais.
(1) Un moine, le ciel étoilé, le silence... assourdissant. Ou comment faire passer le sentiment de douleur absolue pour ce protagoniste et dans le même temps une émotion incommensurable pour le spectateur en un plan d'une simplicité et d'une sobriété fulgurantes. Ou si Malick rencontrait Bresson.