Depuis quelques années le cinéma propose des films »semi -documentaire » sur des questions de société, ces films informent sur un comportement jugé négativement, qui conduit au rejet des personnes concernées. Les auteurs proposent aux spectateurs de prendre en compte la réalité et de transformer leur regard en bienveillance. Les sujets ont été l’avortement dans « Annie colère » ; le travail des femmes immigrées « les femmes du square »; les femmes SDF « les invisibles » l’adoption « Pupille »…. « Des jours meilleurs » nous invite à suivre le parcours d’une dizaine de femmes alcooliques dans un centre de soins pour se défaire de la dépendance.
Tout est juste dans ce film, les personnages sont crédibles dans leur rôle, ils sont émouvants et attachants. L’auteur a évité le piège du pathos, le scénario est réaliste, avec une pointe d’humour.
Les personnages sont suivis dans leur déni, leurs difficultés, leurs tentations et découragements, les liens qui se nouent entre les compagnes de galère, l’évolution de leur apparence, de leur visage.
Le spectateur reçoit une information sur la dépendance à l’alcool des femmes, les raisons qui les y ont entraînées, le regard des autres, leur souffrance, et la nécessité d’être aidée pour s’en sortir. L’information reste sobre, tout en étant assez complète rassemblant des portraits de toutes les origines sociales. En sortant nous n’avions plus la même approche de cette question. Pari réussi !