Fourmi hier, géante aujourd'hui

Le début est fort prenant, c'est bien réalisé et même s'il ne réside aucun doute pour le spectateur autour des disparitions des villageois, le réalisateur arrive à captiver. Il sait développer une atmosphère intrigante autour des monstres. Tout ça démarre bien, puis il faut reconnaître que le rythme s’enlise un peu. On a droit à un court de biologie sur la vie des fourmis, qui dure et dure encore. Sûrement qu’en 54 le spectateur ne savait pas autant de chose qu'à l'heure actuelle. Mais bon ce passage est plus placé là pour combler le film afin de le garnir de minutes supplémentaires qu'il ne sert réellement l'histoire. Bon, on comprend que les militaires aient besoin d'en savoir plus sur la vie des insectes qu'ils combattent, mais tout ça aurait largement pu être écourté. Une fois ce rythme installé l'élan du début ne reviendra plus. La matière mise à disposition ne semblait pas suffisante pour faire un film de plus d'une heure trente. C'est carrément longuet par instants ce qui est fort regrettable, car si le film était resté sur sa lancée il aurait été excellent du début à la fin. Et aurait été bien plus agréable à suivre. On se dit qu'il est vraiment dommage que Gordon Douglas n'est pas tenu sa route avec la même rigueur d'un bout à l'autre.