Alors, c'est sûr, de la délicatesse dans les comédies françaises, on n'y est pas habitué. Et celle-ci est portée par une tendresse particulière pour ses personnages cassés et inadaptés à la période. Les rôles principaux (plus l'excellent Grand Nono) semblent à la fois à coté de leurs vies et embourbés dans la France d'aujourd'hui. Car Amesland, sorte de Sautet Punk, a ancré l'abracabrantesque des dialogues et des situations dans un pays bien réel, certes loin du 9e arrondissement de Paris, mais rare au cinéma et quasiment inédit dans une comédie.
Le quatuor d'acteurs porte le film qui ne laisse pas trop voir les moyens probablement limités mis en oeuvre. C'est souvent émouvant, parfois très drôle. On en sort amusé et un peu mélancolique.