Le principal décor de ce film est un phare situé sur une île. L'intrigue est décousue, et mêle un mystère à résoudre (des marques sur des orphelins) et un quatuor amoureux (Guy et sa soeur tombent amoureux de deux détectives). On retrouve la mère castratrice, qui surveille ses enfants avec une longue vue, du haut du phare, et à l'aide de micros.
La photographie superbe, qui lorgne sur Murnau et Epstein, pallie en partie l'absence de progression dans cette situation initiale, mais l'introduction d'Isabella Rossellini en voix off, qui répète sans cesse les mêmes motifs, finit par lasser et nuit à mon sens au contenu. L'idée était probablement de donner au film un montage hypnotique, mais pour moi l'effet est de réduire le film à une private joke. Ce n'est pas le film de Maddin que je recommanderai pour quelqu'un qui veut découvrir ce réalisateur atypique.
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