Désolation
5.2
Désolation

Téléfilm de Mick Garris (2006)

Une bande de bras cassés censés s'unir (c'est Dieu qui l'a dit) pour combattre une sorte de démon prend le temps de faire sa quinzième pause parlotte depuis le début du film. Un vieux sois-disant cool avec une belle moustache et des santiags ridicules s'avance vers le gamin de la bande, un illuminé à qui Dieu vient de montrer un film muet lui expliquant plein de choses essentielles pour sauver le monde.

Le vieux: Il veut quoi, Tagh (le nom du démon) ?
Le gamin: Aucune importance. La seule chose qui importe, c'est ce que Dieu veut.

....

Cette scène, d'une intensité narrative rare, est le parfait résumé du film tout entier: on s'en fout, en fait, de ce qu'il veut, le Tagh. L'important, c'est de parler de Dieu sans arrêt et d'en dire des absurdités tellement énormes que même un membre du clergé ne pourra plus en entendre parler pendant des mois sans exploser de rire.

Une meuf inutile: "Tu crois que Dieu est amour ?"
Le gamin illuminé, qui vient de perdre toute sa famille dans des circonstances atroces: "Oui, je le crois. Dieu est amour. En fait, Dieu est un peu tout. C'est pour ça qu'il est Dieu."

Putain de merde.

La religion chrétienne, déjà bien malmenée à notre époque, n'avait pas besoin de ça. Heureusement, le réalisateur se souvenant soudain qu'il s'agit d'un film d'horreur décide tout de même de mettre quelques cadavres trop flippants à quelques moments du film, histoire de faire illusion. Sauf que non.

Rarement, de ma vie, j'aurai vu un tel cortège de scènes merdiques. C'est bien simple, je n'aurais pas assez de la nuit pour vous les citer: vous avez le choix entre un démon qui répète tout le temps son nom comme un pokémon, un mec qui se fait buter par un oiseau en plastique, un démon (toujours le même) qui habite dans un donut géant, la bande de bras cassés qui s'arrête un moment pour faire une prière en se tenant par la main, le gamin illuminé qui effectue une multiplication de poissons à l'instar du Christ... SI, JE VOUS JURE !

Stop. J'ai tellement de merde dans la tête qu'elle me dégouline par les oreilles. Si je mets 2, c'est parce que Ron Perlman vient faire un petit coucou et que j'aime bien ce type et la blague débile de son personnage:

- Vous vous appelez Peter Jackson ? Hé ! J'ai adoré le Seigneur des Anneaux !

Oui, c'est ça le meilleur moment du film.
Amrit
2
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le 6 avr. 2013

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