Désolation
5.2
Désolation

Téléfilm de Mick Garris (2006)

Après des suites comme "Critters 2" et "Psychose IV", qui sont d'ailleurs franchement pas dégueu, Mick Garris se spécialise dans les adaptations de Stephen King, majoritairement pour la télévision, la seule adaptation qu'il a porté au cinéma étant "Riding the Bullet" (enfin qu'aux États-Unis et en sortie limitée). Bref, c'est donc cette fois "Désolation" qui est porté sur grand écran et je dois dire que le résultat n'est pas loin d'être catastrophique !

Bon je dois aussi avouer que le bouquin ne m'avait pas trop plu, outre le fait de faire un double bouquin avec "Les Régulateurs" sorti le même jour, King recycle beaucoup d'idées et notamment de "Ça". En plus, ça traine beaucoup en longueur dans la deuxième partie qui est une sorte de pot-pourri dans lequel l'écrivain y met tous ses motifs.

Bref, je n'étais donc pas trop confiant envers l'adaptation surtout que nous sommes ici dans le cadre d'une adaptation fidèle, trop fidèle, puisque le film reprend le roman mot pour mot. D'autant plus lorsqu'on sait que ce devrait être à la base une mini-série, comme il est coutume lorsque Garris adapte King. Ainsi, même si le réalisateur et Stephen King (aussi scénariste) ont dû faire quelques coupures, en supprimant notamment un personnage, quelques dialogues et raccourcir un peu la seconde partie, on se retrouve tout de même devant quelque-chose de très mou. Car ce qui est intéressant dans les adaptations, c'est d'y voir avant tout la vision d'un réalisateur sur le matériau de base qui est forcément différente de celle des lecteurs puisque chacun se fait son propre film dans sa tête lorsqu'il lit.

On a donc ici non seulement un film qui ne présente aucune personnalité, qui est très linéaire (même dans sa mise en scène lorsque le réalisateur n'abuse pas des contre-plongées) mais surtout qui n'est pas adapté à son medium. Ainsi, les évènements mettent énormément de temps à se mettre en place et puis la seconde partie, même raccourcie, souffre des mêmes problèmes que le roman.

De plus, on a un côté très catho-centré, David étant un espèce de messie, de réincarnation divine qui était déjà lourde et bancale dans le roman mais qui tourne ici bien souvent au ridicule (Dieu m'a dit de faire ci puis Dieu m'a mis sur la voie).

Concernant le casting, aucun n'est vraiment marquant mis à part Ron Perlman qui prend son personnage vraiment à cœur mais qui ne reste pas trop longtemps à l'écran.

"Désolation" est donc un film beaucoup trop long, mou et linéaire pour en être marquant ou même divertissant.

Shawn777
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le 21 févr. 2024

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Shawn777

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