Consciente de tenir là une franchise digne de succéder à la saga A nightmare on Elm Street, New Line Cinema surfe donc sur le succès surprise du premier Destination finale et met rapidement en chantier une suite, cette fois réalisée par David R. Ellis et scénarisée par le duo Eric Bress / Jonathan Mackye Gruber, qui sera à l'origine du sympathique L'effet papillon.
Au premier degré imperturbable du précédent volet, Destination finale 2 répond par un ton volontairement outrancier et goguenard, maniant l'humour noir avec une jubilation évidente, les scénaristes ayant bien compris que quitte à illustrer un concept complètement con, autant le faire avec les formes qui s'imposent.
Débile au possible, forcément prévisible dans son déroulement et doté d'un casting fadasse incarnant des personnages affreusement schématiques, Destination finale 2 n'a bien évidemment pas vocation à être crédible une seule seconde et se regarde intégralement au second degré, un sourire complice aux lèvres.
Mis en scène avec efficacité par David R. Ellis, Destination finale 2 prend un malin plaisir à balancer des mises à mort plus stupides et énooormes les unes que les autres, le spectateur se voyant offrir une belle dose de gore imaginatif et voyeuriste, dont on retiendra surtout un carambolage inaugural absolument jouissif.
Purement gratuit et d'une connerie abyssale, Destination finale 2 donnera de l'urticaire à quiconque prendra au sérieux la chose, mais devrait contenter sans problèmes les adeptes du genre et les amateurs de série B puérile et gentiment déviante.