2h28 de film il faut bien reconnaitre que c'est un peu long pour ne pas dire carrément trop long pour raconter l’histoire de destination Zebra, mais pourtant le film est loin d’être désagréable. Et il n'y a pas de longueurs, ou de chose inutiles dans le film c'est juste que John Sturges prend le temps de développer son histoire, il pourrait tout de même raccourcir certaines scènes. Sturges sait tenir l’intérêt de son spectateur, alors oui les décors polaire fait en studio sentent le faux à plein nez. Les blocs de glace taillés de façon bien rectangulaires auxquels on a ajouté par dessus des draps froissés sont censés donner l'aspect de la neige. Bon, c'est loin de ressembler à de la neige. On retrouve aussi un vol d'avions de chasse qui sont simplement des maquettes placées devant une caméra. Enfin ça n'empêche pas ce vol d’être efficacement exécuté, d'autant que les flammes des réacteurs apportent un aspect réaliste. On ne peut pas reprocher à la scène de ne pas marcher, la vitesse des avions est bien présente à l'écran. Et au moins ce procédé aura le mérite de ne pas faire voler des avions inutilement et donc de ne pas gaspiller de kérosène bêtement. Même si ça n'est pas d'une grande crédibilité visuel il réside dans ces images un certain charme. Ces trucages grossiers ne sont bien heureusement pas la constante du film, les passages filmés sous la glace sont vraiment beaux. Et les évènements qui se déroulent à l’intérieur du sous marin sont efficaces. La musique de Michel Legrand accompagne parfaitement les images de cette aventure polaire. Les acteurs sont très bons, l’énervement de Patrick McGoohan qui tape du poing sur la table est plutôt surprenant tant il y met de la force. Le final qui se voit être une confrontation entre russes et américains est tout de même assez risible, ce sont surtout les explications mystérieuses du général russe qui cherche à rester le plus flou possible envers le contenu de la capsule, il dit ''nous sommes venu récupérer une certaine capsule, d'un certain satellite. Et il continu avec des explications qui se veulent au top du modernisme, ce genre de chose date immédiatement un film, et tout ce discours sonne d'une façon totalement dépassé. Bref Destination Zebra n'est peut être pas un grand film, mais le savoir faire du réalisateur emballe suffisamment bien la chose pour que le suspens tienne.

Heurt
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le 30 nov. 2018

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