"Sept court métrages au travers desquels des réalisateurs et des artistes, parmi les plus visionnaires et provocateurs de leur génération, font se rencontrer l'art et le sexe" - Allociné
"Destricted est un film collectif regroupant sept courts métrages ayant pour sujet le sexe et l'art" - Wikipedia
Voila pour internet. Ce que j'en pense :
Balkan Erotic Epic de Marina Abramovic – 13min
Assez intéressant, ce court-métrage se présente sous forme de documentaire, avec une femme qui nous explique les us et coutumes relatives au sexe dans les balkans (je n'ai pas vérifier la véracité des faits). Ces histoires sont ponctuées d'images ou de dessins, assez décalés dans l'ensemble. C'est assez marrant à regarder.
Hoist de Matthew Barney – 14min
C'est le plus bizarre, le plus incompréhensible, le plus décalé. « L'homme et la machine ». J'aurais du mal à le décrire sans gâcher la surprise des images, il faut le voir, en s'attendant à de l'inédit.
Sync de Marco bambilla – 2min
J'ai eu un peu peur au début car on y voit une multitude de scènes enchaînées très rapidement. Mais heureusement ça ne dure que deux minutes. Je pense que c'est un mix de film porno et non porno. J'ai pu y voir Nicole Kidman et à deux reprises la scène dans Sin City ou Mickey Rourke se tape la blonde sur le lit rouge. J'ai tenté de le regarder au ralenti mais VLC ne m'a pas fait un rendu correct. Il n'empêche que ça doit être intéressant à vitesse lente.
Impaled de Larry Clark – 37min
C'est à mon goût, et de loin, le plus intéressant de tous. On assiste à plusieurs interviews de mecs lambda comme toi, moi, lui, ton voisin, qui ont répondu à une annonce pour tourner une scène amateur. Les questions ont pour but de savoir à quel point les gens ont été influencés par le porno. Ça donne une image assez bête, ignare, de la jeunesse américaine, et montre bien le paradoxe entre le côté puritain et dévergondé.
Un mec est choisi et interview à son tour plusieurs actrices porno pour choisir celle qu'il veut. Et pour finir, le moins intéressant à mon goût, ladite scène est tournée. Si on veut du porno amateur, autant aller directement à la fin, mais sinon, Impaled vaut vraiment le coup d'œil.
We Fuck Alone de Gaspar Noé – 23min
Alors celui là, il faut se le farcir, car il a de quoi vous rendre épileptique (il y a d'ailleurs un warning au début du film). Tout le film est en flash, pendant plus de 20 minutes, avec comme bande son un battement de cœur. Si je devait le renommer en français, ça donnerais « La masturbation, vu pas Gaspar Noé ». Car c'est bien la vision, féminine et masculine, de la masturbation devant un porno que nous montre G. Noé. Je dois dire que je ne l'ai pas regardé d'une traite.
House Call de Richard Prince -12min
Gros flash back de 12 minutes, un porno à l'ancienne, sûrement filmé avec une caméra à l'ancienne car ça fait très « vieille cassette VHS à la bande abîmée ». L'histoire est simple et pas folichonne, une femme est malade, son docteur arrive. La suite, tout le monde la connaît. Je n'ai rien vu d'inédit ou de spécial dans ce court métrage.
Death Valley de Sam Taylor-Wood – 8min
Alors là c'est très simple, on voit un mec qui se branle, en plan fixe, pendant 8 minutes. Je n'y ai pas trouvé d'intérêt particulier.
Voilà, il y a du bon et du moins bon dans Destricted, et on aura beau vouloir intellectualiser la chose, parfois, même si c'est conceptuel, déroutant, choquant, ça reste tout simplement chiant et donc inutile pour moi. Petit coup de cœur pour Larry Clark tout de même.
