Oui, le début est super attrayant. Pensez donc : Georges Kennedy cachetonnant face à Brian Thompson, acteur que j'adore, mais dont le charisme semble avoir totalement été amputé avant le tournage (on dirait un clodo apathique). La discussion est constellée d'expressions vagues dont on ne comprend pas bien ce qu'elles sont censées signifier (la Grèce est appelée "chiotte" parce que tout le monde y serait déjà venu pour "se laver le cul"), ainsi que de punchlines dignes des plus beaux soufflés ratés ("l'imitation est la forme la plus sincère de la flatterie"). En tout cas, Brian part à travers les prisons du monde pour recruter les femmes les plus deadliest et ainsi monter une revue de mannequins, seul moyen de s'infiltrer en Grèce. Le mélange entrainement à balles réelles et défilé de haute couture sur un podium est sensationnel.


Mais malgré tout ce potentiel, entre Brian qui joue les tantouzes de la mode et son groupes de nanas toujours prêtes à s'entretuer alors que l'objectif est de la filer douce devant le Colonel Bartos (et sa moustache géante !), bah le film se met à tourner à vide. Il ne se passe plus rien d'intéressant, en dehors d'une séquence où Bartos vient vérifier l'homosexualité de Brian, exhibant une femme nue devant lui avant de lui toucher le zguègue. Le montage dessert le peu d'action, la réalisation est fonctionnelle mais sans âme (y'a une des scènes de cul les plus mal réalisées que j'ai vues) et le scénario végète au soleil. Seule la fin réveille les zygomatiques, avec son attaque de fort dans un chaos le plus total, étant donné qu'il y a tellement de groupes différents qu'on ne comprend rien à qui tire sur qui dans ce joyeux foutoir.


Responsable désigné de ce gâchis : Nico Mastorakis, producteur/scénariste/réalisateur.


Et pourtant, quelle jaquette magnifique...


Edit : purée, la fiche wikipedia anglaise de Mastorakis est tellement hallucinante qu'on se demanderait si elle est vraie. Ce mec est censé avec choppé des photos de Onassis et de Kennedy ensemble avant leur mariage, d'avoir été pote avec Lennon, d'avoir organisé le premier concert international des Stones, d'avoir créé tous les groupes pop des 60's en Grèce, d'avoir véritablement lancé la télé grecque, d'avoir été catalogué anarcho-communiste par le régime des Colonels, d'avoir réalisé des succès du cinéma, etc

Créée

le 20 oct. 2019

Critique lue 265 fois

Critique lue 265 fois

Du même critique

Miraculous - Le film
Pascoul_Relléguic
4

Critique de Miraculous - Le film par Pascoul Relléguic

Découvert avec ma fille en avant-première, le film s'avère rapidement déroutant avant de virer au décevant pour qui connait un tant soit peu la série originale : Miraculous the movie est en fait plus...

le 14 juin 2023

13 j'aime

The Dead Don't Die
Pascoul_Relléguic
2

Quand l'hommage vire à l'escroquerie

Au début, j'ai trouvé le film gentiment intrigant ; par la suite, j'ai ressenti ça comme sans intérêt ; à la fin, j'ai conclu à une détestable escroquerie. Jarmusch s'est contenté de fragmenter toute...

le 14 mai 2019

11 j'aime

Undone
Pascoul_Relléguic
9

La folie est parfois la meilleure manière de s'adapter à la réalité

Undone ne fait pas les grands titres et c'est bien dommage car voilà une série qui le mérite. Alma est meurtrie par la mort de son père durant son enfance et elle tente de se construire en tant...

le 19 avr. 2020

9 j'aime