Entre le bien et le mal

Dernier volet de la dernière trilogie de Bruce Willis (à moins qu'il ait encore des films en réserve le bougre, en fait il fait des films comme si c'était pour Terrence Malick, il tourne plusieurs scènes mais ne sait pas pour quoi il tourne ni pour combien de films).

Ce troisième volet remonte le niveau, après un deuxième franchement bâclé. L'idée principale est intéressante grâce à un effet miroir : dans le premier film (le second aussi, pour peu qu'il apparaissait), on nous montrait un détective Knight prêt à franchir les limites de la loi pour faire le bien ; ici il se retrouve de l'autre côté pour arrêter... un policier qui décide lui aussi de franchir la limite. Sauf qu'ici, il n'y a pas vraiment d'ambiguïté, ce n'est pas pour faire le bien qu'il franchit la limite, il branque une banque, tue des gens... comme s'il y avait le bien et le mal que l'on pouvait distinguer clairement. C'est un peu dommage de n'avoir pas approfondi la question en la nuançant davantage.

Le récit n'est pas très bien écrit : la mise en place est longue, les personnages sont peu développés, certains secondaires sont carrément inutiles passés leur scène importante. Les résolutions sont mal amenées et de ce fait ne convainquent pas toujours. La fin est assez maladroite (terminer sur ce coup de poing, c'est très bizarre). C'est globalement trop bavard et puis la moitié des scènes de Bruce semble avoir été insérée pour justifier son chèque et sa grosse présence sur l'affiche, parce que ses histoires de divorce on s'en fout complétement vu la manière dont c'est raconté (même lui a l'air de s'en foutre complétement).

La mise en scène comporte quelques idées correctes, plus inspirées, globalement c'est surtout repompé sur des thrillers, mais au moins ça fait cinéma et non téléfilm. Le casting est correct. Les décors sont bien trouvés mais trop peu exploités.

Bref, c'est pas génial mais il y a là une ébauche de ce qui pourrait être un bon film.